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Critique de Lucilou


J'aime tellement Mathias Malzieu, son univers fantasque et étoilé, "La Mécanique du coeur" et l'ivresse qui s'empare de moi à chaque écoute (à chaque concert!) de Dionysos que je ne lui en ai même pas voulu de m'avoir déçue avec "Une Sirène à Paris", qui pour moi était le roman de trop. Sans surprises, trop facile. Mièvre.
Alors quand il a récidivé chez L'iconopop, du côté poétique de la Force en plus, j'ai voulu être du voyage.
Rien que le titre est attirant: il pétille, il claque, il shebame, il pow, il blope et il wizz: "Le dérèglement joyeux de la métrique amoureuse".
ça sent le jazz et la poésie, la fantaisie et les néologismes, l'arc-en-ciel et les paillettes.

"Le dérèglement joyeux de la métrique amoureuse" relate sous la forme d'un recueil poétique la rencontre et le coup de foudre entre ses deux auteurs: Mathias Malzieu signe les textes et Daria Nelson -artiste plasticienne et photographe- est aux commandes des illustrations. J'ai apprécié ces dernières, pop, décalées et colorées mais je dois reconnaître avoir été bien plus sensible aux textes. Eux ont su m'embarquer le temps de ma lecture. Je ne sais pas si j'en garderais un souvenir impérissable, mais l'heure passée à lire a eu un gout de limonade, un air de "be pop a Lula" et c'était bon.

Dans une poésie libre et fantasque, moderne et fantaisiste, en forme de bulle de champagne et de musique, Malzieu raconte sa rencontre avec Daria. Sous le haut patronage de Boris Vian, de Serge Gainsbourg et d'Alain Bashung (Sacrée sainte trinité!), il dit aussi comment le coup de foudre devient histoire d'amour, comment la passion permet de se révéler à l'autre.

C'est ainsi que les fées sont parfois fragiles, que souvent leurs ailes sont abîmées.
C'est ainsi que les fantômes des ex d'un homme transi d'amour peuvent hanter son appartement tandis que ses vers se transforment en bulles de savon.

Les textes sont tour-à-tour universels, passionnés, tendres, sensuels voire intimes mais toujours délicats et fantaisistes. On y retrouve ce qui fait la saveur de l'univers du maître de la Mécanique du coeur, cet onirisme un peu steampunk, un peu burtonien qui transforment les ombres en comètes et les cailloux en rhododendrons.

La métrique est peut-être dérèglée mais elle donne envie d'enfiler ses ailes et de retomber amoureux; de danser sous la neige et de faire infuser des étoiles et un rayon de lune dans une panthéière.

Vivement qu'on puisse retourner danser.
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