AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de saomalgar


Ce roman est un ONNI, un objet nageant non identifié, car si la trame apparente est limpide, la mer se retire, soumise au reflux continuel qui la rend dangereuse car elle entraîne ceux qui s'y aventurent, le fond de l'histoire est beaucoup plus subtile et alambiqué.

Elo et ses parents, Anna et Philémon, se rendent, comme chaque été à Citéplage, une station balnéaire qui cette année est désertée, du fait du reflux. La plage est donc immense, la mer très loin, les bateaux sont échoués, les appartements inoccupés et il ne reste que des "vieux".

Elo y rencontre tout de même un ado de son âge, Hugo, dont rapidement elle va se sentir proche.. Un premier amour naissant ?

Mais la préoccupation d'Elo, c'est avant tout sa mère, nageuse émérite et passionnée de la mer, qui a déjà traversé un détroit de 34 km en 8h, dans une eau à 11 degrés. En effet, celle-ci n'a plus goût à rien, dort la plupart de la journée, pleure beaucoup, semble abattue et surtout ne veut plus nager.

Son père est au petits soins et pourtant rien n'y fait et pire Elo se sent rejetée, heureusement Hugo est là. Mais même les amours naissants sont difficile à apprivoiser.

Un roman surprenant, tant par le style d'écriture que par la narration. Les mots sont poétiques et forts, parfois durs et tranchants et l'ont sent un travail de précision de l'autrice pour nous faire "voir" la mer, le sable, la tortue, Elo et Hugo, sa mère qui dérive.
Parfois, on ne comprend qu'avec le coeur, on ressent le texte plus qu'on ne le lit...
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}