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La mer s'est retirée et elle est devenue dangereuse en raison du reflux qu'elle entraîne.

Elo pourtant se rend, comme la plupart des étés à Citéplage, une station balnéaire désertée.

Elle rencontre Hugo, un garçon de son âge qui lui fait oublier le repli de sa mère qui ne veut plus sortir de sa létargie...

Un roman de l'entre-deux dans lequel l'héroïne cherche sa place aussi bien dans sa famille que dans un monde sur lequel pèse une menace diffuse mais aussi la fin de son enfance.




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La beauté de ce roman réside dans son étrangeté
étrange et belle, son écriture
étrange et puissante, son atmosphère de fin du monde
étranges et sensitifs, les détails que l'on goûte tout du long
étranges et métaphoriques, les ressorts de son intrigue
étranges et subtiles, les personnages principaux
Chapeau bas Aylin Manço pour ce premier roman qui parle si bien de notre génération
Une nature qui fout le camp sous les yeux des vieux indifférents, presque contents. Pas de super héros pour sauver le monde, juste des enfants effrayés. On bouche vite fait les trous et on retourne manger des glaces.
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Elo part tous les ans, ou presque, en vacances à Citeplage avec ses parents.
Seulement cette année, tout est différent à cause du Reflux, catastrophe naturelle qui cause un recul inéluctable de la mer, animée d'un courant meurtrier. Toute l'eau de la mer est progressivement aspirée, comme lorsqu'on enlève la bonde d'une baignoire.
Dans ces conditions, la nage est interdite, et les vacanciers délaissent la mer au profit de la montagne. La vie des animaux marins est menacée, tandis que les sociétés humaines craignent les pénuries, les guerres.

Cette année là, Elo se sent bien seule à Citeplage. Sa mère, ancienne championne de natation en mer, s'isole et dort toute la journée. Son père fait comme si tout allait bien. La zone touristique étant délaissée, elle n'a pas de groupe d'amis. Elle rencontre néanmoins Hugo, qui voit la mer pour la première fois - seulement, Elo sait bien que ce n'est plus la mer.

L'autrice parvient à aborder des thèmes difficiles au détour d'une écriture très fluide, et pleine d'images. La narration selon le point de vue d'Elo - jeune fille de treize ans - est très bien menée. On se laisse emporter par cette ambiance de fin du monde. En parallèle de cette crise mondiale, l'autrice parvient avec justesse à faire ressentir la détresse intérieure de notre jeune protagoniste.

Tant l'ambiance que le point de vue renforcent l'aspect touchant du récit.

En conclusion, un roman doux qui fait du bien, avec sa dose de poésie et d'émotions.
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Elo et ses parents passent leurs vacances à Citéplage, comme presque tous les étés. Mais cette année n'a pas la même saveur. le reflux a chassé les touristes, ils ne sont plus que quelques habitués à arpenter la promenade. Pour Elo, ce n'est plus pareil, la mer n'est plus vraiment là, elle a laissé la place à une plage immense et à quelques rochers dont on ne voyait que le sommet. La mer se retire, fait disparaître les gens et les bâteaux, sans que personne ne puisse expliquer ce phénomène. Sa mère, cette nageuse talentueuse, ne quitte pas l'appartement, elle ne lui parle plus, ne la regarde plus. Son père semble désemparé. Elo ne sait plus où est sa place, dans sa famille et dans ce nouveau monde. Sa rencontre avec Hugo, un jeune de son âge, lui apporte une bouffée d'oxygène. le jeune homme apporte un regard optimiste sur un avenir incertain; souvent assaillie par le doute, Elo se raccroche comme elle peut à cette bouée de secours qu'il lui lance et tente de garder la tête hors de l'eau, dans ce nouveau monde qui lui fait peur. Mais Hugo n'est pas toujours sûr de lui et Elo doit aussi apprendre à faire ses propres choix...
La Dernière Marée est un récit qui aborde de nombreux thèmes tels que l'écologie, l'amitié, l'amour, la famille et la maladie, ce qui en fait un roman multi-genre. Entre dystopie, romance adolescente et vie de famille, l'auteure livre un premier roman audacieux. Si l'histoire avait de quoi me plaire, je n'ai pourtant pas été emballée par l'écriture qui n'encourage à pas à se rapprocher des personnages ni à se sentir concerné par les événements. Je suis restée spectatrice d'un bout à l'autre et n'est malheureusement pas trouvé la porte d'entrée de ce roman qui, j'en suis sûre, a sû trouver son public… auquel je n'appartiens pas.
Lien : https://sirthisandladythat.c..
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La dernière marée, c'est le genre de livre qu'on pourrait lire et relire encore pour le simple plaisir d'en saisir toutes les subtilités et de voir comment son autrice a su jouer avec les images pour faire naitre des échos tout au long du récit. C'est le premier roman d'Aylin Manço, mais on y sent déjà une grande maitrise de l'écriture, tant dans ses personnages, ciselés, que dans sa construction du récit, réfléchie, et les multiples résonnances à découvrir tout au long de l'histoire. Personnellement, j'ai été captivée par toute la relation familiale, tant celle de Élo avec sa mère à la dérive, le père qui ne sait plus où donner de la tête, que celle de Hugo, avec ses petits frères qui prennent toute la place et cette opportunité unique qu'ils ont d'aller à la mer parce que les prix sont bas. On sent les deux personnages à la limite entre l'enfance et l'adolescence, encore capables de s'émerveiller et de s'inventer des mondes imaginaires pour le simple plaisir de jouer, mais aussi rattrapés par des réalités qui les dépassent.
Toute la dimension d'écho entre la mère et la mer est aussi très forte. Cet été n'est pas banal et les bouleversements ont un impact encore plus grand que le récit est ponctué de souvenirs qui montrent l'avant. Ces années où Élo et sa mère nageaient dans la mer, cette relation qui les liait toutes les deux à l'eau, la force de cet amour. Mais voilà, il y a le reflux et la dépression, et Élo n'y peut rien, prise avec cette colère comme une boule au ventre que son père, adorable Philémon, malgré toutes ses gentillesses, n'arrive pas à faire disparaitre.
Si on sent l'ambiance de fin du monde (potentielle) dans quelques scènes, ce n'est toutefois donc pas le noeud du récit. Élo ne lutte pas contre la mer qui s'éloigne, elle vit à côté, sa propre histoire en tant que fille et en tant que presque femme, alors qu'Hugo vient la bouleverser. C'est une technique qui n'est pas sans rappeler celle de Patrick Ness dans Et nous simples mortels, mais qui a ici une force encore plus grande puisque la mer est aussi l'écho de la mère… Toutefois, parce qu'il y a bien un toutefois, le problème avec un roman d'anticipation, c'est que l'aspect science doit être développé. Et ici, ce trou qui avale la mer n'est pas assez expliqué (tout comme la solution, trop simpliste). Autant l'histoire autour est belle, et les liens entre les deux vraiment intéressants, autant cet aspect m'a semblé plus faible et ne m'a pas satisfaite, d'autant que le reste démontre une maitrise impressionnante.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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J'avais adoré le Renard et la Couronne chez Talents Hauts, beaucoup de leur romans sont donc dans ma WL. Dernière marée apparaît donc comme la première histoire à en sortir ! C'était une parfaite lecture courte, mais j'en ressors mitigé•e en tous points.

Je ne saurai toujours pas dire si cette lecture m'a plu ou non ou si ce livre est fait pour les jeunes ados ou les adultes.

L'histoire est entrecoupée de courts instants passés d'Elo apprenant à nager ou d'auditeurs•trices expliquant à la radio ce qu'il se passe en bord de mer, offrant des coupures intéressantes et renforçant le côté dystopique du roman. Elo a 13 ans, l'ensemble de l'histoire est perçue au travers de ses yeux : le consentement, la peur, l'incompréhension, la colère. Chaque émotion qui la traverse semble traverser le•a lecteur•trice, pourtant certaines actions restent inexpliquées. Bien sûr, tout ceci est le principe de l'adolescence : des émotions surdéveloppées entraînant des actions extrêmes, mais je ne comprends toujours pas l'intérêt de la violence animale ou la symbolique qui se cache derrière. le roman se lisait très facilement et je me reconnaissais pleinement en Elo dans une petite fille qui tente de comprendre la dépression d'un de ses parents avec sa propre vision du monde, mais cette scène m'a tellement choquée que j'ai décroché finalement du roman et je l'ai fini pour le finir.
TW maltraitance animale et dépression
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Livre lu dans le cadre du Prix T'Aimes Lire 2019-2020.

Le résumé me laissait perplexe, j'avais du mal à voir de quoi aller parler cette histoire, j'ai donc gardé ce roman pour mes dernières lectures du Prix. L'histoire, c'est que la Terre entière est touchée par un phénomène de Reflux. L'eau s'est retirée des plages et il est impossible d'y nager car le courant nous emporte au loin. Beaucoup de personnes y ont perdu la vie, mais Elo, qui a l'habitude de passer ses vacances d'été à Citéplage, est attirée par la mer et veut aller s'y baigner comme les autres années. Nous sommes clairement dans une atmosphère fin du monde. Ce n'est donc pas forcément une lecture rassurante en cette période de confinement. Je m'imaginais des cités balnéaires que je connais totalement vides et sans mer.

Les chapitres alternent entre le présent d'Elo à Citéplage où elle fait face au Reflux avec Hugo, les flashback sur sa mère et les bulletins radio que cette dernière écoute. C'est au final une histoire de famille et d'amitié/amour sur fond de science fiction.

Il y est beaucoup question d'Anna, cette mère championne de natation grande, forte et puissante glorifiée par Elo dans les flash back alors qu'elle nous parait toute petite et repliée sur elle-même dans le présent de Citéplage. Pendant ce temps, Philémon, le père, fait tout à la maison comme si de rien n'était ce qui donne une atmosphère très étrange.

L'histoire n'avance pas à grand chose et la fin n'a pas vraiment intérêt. Je ne vois pas ce que ça résout comme problème. Je me suis franchement ennuyée au long de cette lecture et n'ai pas apprécié son ambiance oppressante, ni ses personnages. L'écriture ne m'a pas spécialement marquée non plus. 2,5/5
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Ce roman est un ONNI, un objet nageant non identifié, car si la trame apparente est limpide, la mer se retire, soumise au reflux continuel qui la rend dangereuse car elle entraîne ceux qui s'y aventurent, le fond de l'histoire est beaucoup plus subtile et alambiqué.

Elo et ses parents, Anna et Philémon, se rendent, comme chaque été à Citéplage, une station balnéaire qui cette année est désertée, du fait du reflux. La plage est donc immense, la mer très loin, les bateaux sont échoués, les appartements inoccupés et il ne reste que des "vieux".

Elo y rencontre tout de même un ado de son âge, Hugo, dont rapidement elle va se sentir proche.. Un premier amour naissant ?

Mais la préoccupation d'Elo, c'est avant tout sa mère, nageuse émérite et passionnée de la mer, qui a déjà traversé un détroit de 34 km en 8h, dans une eau à 11 degrés. En effet, celle-ci n'a plus goût à rien, dort la plupart de la journée, pleure beaucoup, semble abattue et surtout ne veut plus nager.

Son père est au petits soins et pourtant rien n'y fait et pire Elo se sent rejetée, heureusement Hugo est là. Mais même les amours naissants sont difficile à apprivoiser.

Un roman surprenant, tant par le style d'écriture que par la narration. Les mots sont poétiques et forts, parfois durs et tranchants et l'ont sent un travail de précision de l'autrice pour nous faire "voir" la mer, le sable, la tortue, Elo et Hugo, sa mère qui dérive.
Parfois, on ne comprend qu'avec le coeur, on ressent le texte plus qu'on ne le lit...
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Dans un futur indéterminé, la mer s'est retirée brusquement et les courants l'ont rendue inhospitalière et inaccessible, emportant avec elle un millier de marins et de nageurs et laissant les poissons et les animaux aquatiques complètement déboussolés. Elo, une jeune fille de 14 ans, passe ses vacances dans la station balnéaire où elle vient tous les ans avec ses parents, mais cette année elle est désertée par les touristes, et sa mère est gravement malade. Elle rencontre un garçon qui vient pour la première fois en bord de mer. Ils vont passer 15 jours de vacances inoubliables. Un beau roman qui aborde le thème des relations familiales -ici le père se dévoue pour sa fille et sa femme mais sa fille ne regarde que sa mère, sa figure exemplaire. Évidemment les changements climatiques et l'écologie plus généralement sont la trame d'arriere-plan. A conseiller dès la 4e
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Cet été, Elo et ses parents sont partis en vacances à Citéplage, comme tous les ans. Sauf que cette fois-ci, la station balnéaire ressemble à une ville fantôme à cause du Reflux, phénomène inexpliqué et inexplicable pareil à une immense marée basse qui ne s'arrête plus.
La dernière marée est comme un film d'auteur. Je n'ai pris la mesure du talent de l'autrice qu'au fur et à mesure de ma lecture. Une fin du monde possible se profile à l'horizon, mais ici rien de spectaculaire. Non, dans la dernière marée il s'agit plutôt d'un cataclysme intérieur qui gronde, nourri par des silences, des non-dits et des incompréhensions.
C'est un roman (un premier roman il faut le souligner) dans lequel il faut lire entre les lignes. le choix des mots, les métaphores, rien n'est laissé au hasard.
Quand je l'ai terminé, mon réflexe a été de le recommencer depuis le début, pour déceler tout ce qui m'avais échappé à la première lecture. C'est un texte qui laisse des traces quand on referme le livre.
Je vous laisse le plaisir de découvrir la plume talentueuse d'Aylin et de plonger les yeux ouverts dans cette histoire au goût salé, qui semble n'exister que dans un univers parallèle et pourtant très familier...
Une autrice à suivre sans aucun doute!!
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