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Critique de cuisineetlectures


Shahriar Mandanipour est amoureux de son pays, l'Iran, mais l'amour ne rend pas forcement aveugle n'est-ce pas ?

S'aimer librement en Iran est quasiment impossible. Publier un livre évoquant ce brûlant sujet est interdit.

Alors dans ce livre plein d'humour et de références culturelles ou religieuses, il imagine une histoire d'amour entre Sara, jeune étudiante et Dara devenu peintre en bâtiment après avoir dû abandonner ses études.

Avec malice, il imagine même que ce roman sera publié dans son pays après avoir passé la censure !

On découvre avec effroi à quel point la marge de liberté des iraniens est fine dans un contexte économique peu florissant.

Les hommes et les femmes sont en permanence séparés et dans les lieux publics ils peuvent à tout moment être arrêtés arbitrairement par la milice et mis en prison sans pouvoir se défendre. La milice religieuse veille, épie en permanence. C'est insupportable et oppressant.

Découvrez comment, Sara et Dara se rencontrent dans une bibliothèque, communiquent et se revoient tout en vivant ce moment de grâce unique, la naissance tumultueuse du premier grand amour. Ils s'aiment, doutent, se disputent, désirent se revoir….

Les transgressions d'interdits religieux et les montées d'adrénaline face au danger d'être découvert pimentent la vie des amoureux mais on souffre avec eux de leur manque total de liberté. le poids des interdits est tel qu'il s'invite jusque dans l'intimité des familles. Il faut bien comprendre que tout cela n'est qu'une question de survie et en suivant le destin des deux tourtereaux, on rentre dans l'intimité du peuple iranien tout entier.

Un regard de l'intérieur qui vaut le détour.
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