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Citations sur En censurant un roman d’amour iranien (18)

Je suis un écrivain iranien las d'écrire des récits sombres et amers, des histoires peuplées de fantômes et de narrateurs décédés qui ne peuvent se terminer que par la mort et la destruction. Je suis un écrivain qui, au seuil de la cinquantaine, a compris que le monde prétendument réel qui nous entoure contient déjà assez de morts, de destructions, de chagrin, et qu'il n'a pas besoin d'alourdir davantage l'atmosphère de défaite et de désespoir.
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Au cours de notre histoire vieille de plusieurs millénaires, nous les Iraniens avons toujours cherché à rendre possible l’impossible. Pendant une certaine période où la censure imposée aux films et aux programmes de télévision était la plus sévère, le censeur chargé de visionner les programmes de la 3, chaîne gouvernemental était aveugle.

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Cette nouvelle constitution autorise l’impression et la publication de tout livre et journal et interdit formellement la censure et tout examen préalable. Malheureusement, cependant, notre constitution ne signale pas que ces livres et autres publications ont le droit de sortir librement de l’imprimerie.
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A la lumière de la bougie, je vais placer ma main autour de l'ombre de ta taille . Je vais danser la tango avec toi . Désirant goûter l'azur de la méditerranéenne, je vais baiser l'ombre de tes lèvres tachée de vin . Je vais devenir une ombre, me perdre dans ton ombre .
Nous nous envolerons vers la méditerranéenne et sur le sable doré de la plage nous allumerons un feu avec notre Amour céleste, et nos ombres se sépareront dans les flammes, nous retrouverons une forme terrestre, deviendrons deux roses rouges dont les tiges s'enlacent, nos épines nous piquant l'un l'autre, tandis que nous danserons dans le vent .
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Mais retournons à l'université de Téhéran...
Les étudiants reçoivent toujours des coups de matraque...
Non. Cette phrase ne plaira pas du tout à M. Petrovitch. En outre, du point de vue de la littérature iranienne, ce n'est pas une information le moins du monde passionnante, parce que dans mon pays, depuis la fondation de la première université, se faire tabasser et être jeté en prison a toujours fait partie du programme obligatoire des études.... Voilà donc comment je vais effectuer la transition pour reprendre le fil de mon récit : Revenons ensemble à ce beau jour de printemps dans la rue de la Liberté...
La police antiémeute poursuit ses efforts pour disperser les étudiants. (...)
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Peut-être ne me croirez-vous pas, mais c’est un fait qu’un grand nombre des romans de Danielle Steel ont été traduits en farsi et, comme leurs imitations iraniennes, sont réimprimées des dizaines de fois et avec de forts tirages. J’adorerais rencontrer Danielle Steel un de ces jours et lui demander tout à trac : qu’avez-vous fait pour que M. Petrovitch accorde si généreusement la permission de quitter l’imprimerie, après avoir, il va s’en dire effacer les scènes des baisers ?
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La beauté du printemps m'attriste, dit Sara. Contrairement au printemps, l'automne est une saison humble, modeste, attachante et qui se fait rapidement des amis.
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Tout comme un crayon peut librement écrire les mots d’une histoire d’amour nauséeuse pleine d’allusions et de sous-entendus sexuels afin d’alimenter une culture contre-révolutionnaire corrompue, il peut également servir à biffer les phrases de cette même histoire. De la même manière qu’un crayon, dans la main d’un auteur dépraver, d’un espion ou d’un traître, peut tracer des mots qui, consciemment ou inconsciemment, risquent de transporter les virus d’une culture décadente occidentale, il peut aussi, grâce à sa pointe aiguisée, pareille à l’aiguille d’une seringue, injecter dans les veines de la population le vaccin contre ces mêmes microbes antirévolutionnaires.
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Je veux de tout mon être écrire un roman d’amour. L’histoire d’amour d’une jeune fille qui n’a jamais vu l’homme qui est amoureux d’elle depuis un an et qu’elle aime beaucoup. Une histoire dont le dénouement débouche sur la lumière. Une histoire qui, même si elle ne se termine pas bien comme els films romantiques hollywoodiens, aura quand même un dénouement qui ne fera pas craindre à mes lecteurs de tomber amoureux. Et, bien sûr, ce sera un roman qu’on ne pourra pas accuser d’être politiquement engagé. Le problème, c’est que je souhaite publier mon roman d’amour dans mon pays. A l’encontre de ce qui se passe dans beaucoup de pays, écrire et publier un roman d’amour dans mon Iran bien-aimé n’est pas tâche facile.
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"Sara veut remuer son chocolat chaud, mais elle fait tomber sa cuiller par terre. Dara prend sa propre cuiller dans sa tasse de thé et la lui offre..."
Ce n'est pas une mauvaise scène pour enrichir un dialogue banal. Or cela risque d'être considéré comme une métaphore sexuelle.
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