AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de fanfanouche24


Lecture agréable…prêtée par mes amis-libraires [Librairie Caractères / Issy-Les-Moulineaux] en avant-première !... [*** parution prévue le 7 janvier 2021 ]

Agréable, certes… qui toutefois, me laisse totalement perplexe et parfaitement incapable de dire si j'ai aimé ou pas, cette lecture. Trop d'étrangeté et de questions sans réponses, ou réponses tardives, superficielles…Sans doute, un peu trop de « surnaturel » à mon goût…pour que je parvienne vraiment à adhérer à l'histoire…

Un drôle d'endroit, une maison ”aveugle” comme Maudite, une adolescente, Valentina, perdue entre une mère, une grand-mère… qui vivent sous le même toit, n'ayant guère de complicité ni de dialogue, entre elles… un père affectueux, qui ne fait que passer…dont on ne sait pas grand-chose, non plus…

Une invasion de grenouilles, une couverture envahie par des écureuils…Je ne sais pas trop quoi penser de ce 1er roman à paraître le 7 janvier 2021… cette adolescente grandit dans un no man's land, se fait une amie, à l'école…passionnée de dessin, qu'elle se décide à approcher… Les découvertes, apprentissages de toute adolescence, en recherche d'explication de ses origines, de son histoire familiale, de cette maison détestée par sa mère, qui est toutefois le miroir de plusieurs générations…

L'histoire de cette pré-adolescente de 12 ans, Valentina, vivant avec sa mère et sa grand-mère…tente de comprendre ce qui l'entoure, la personnalité des deux femmes s'occupant d'elle. On a d'ailleurs nettement l'impression que la mère, assez fantasque se comporte plus comme une grande soeur complice que comme une « maman »…Elle fait « bloc » avec sa fille, contre la grand-mère !!

La grand-mère, régente le lieu, se bat en silence contre l'hostilité dirigée à leur encontre et à l'encontre de cette maison « maudite », désertée de tout élément masculin… !
Notre ado, Valentina, la petite-fille, essaye de grandir dans ce contexte curieux…Elle tente de comprendre pourquoi les villageois disent du mal de sa maison et de sa famille… Les hommes ne sont que de passage : grand-père décédé, le père de l'ado, toujours de passage, et de plus en plus brièvement…Mystère de cette maison, où surviennent des drôles de choses, dont des invasions de sauterelles, de grenouilles…

Ambiance mystérieuse, inquiétante…surréaliste, onirique, évoquant le plus souvent plus un cauchemar qu'un lieu harmonieux pour « grandir » !!...

« La maison aveugle: ainsi l'appelait ma mère, d'une voix méprisante (...)
Ma grand-mère faisait semblant de ne pas entendre; elle souriait, parfois, mais je savais qu'au fond elle était plus touchée qu'elle ne voulait le montrer. La maison avait été construite par ses grands-parents, et par ses parents, avant sa venue au monde. (p. 16)”


Des réflexions fines sur la maternité, la lourde responsabilité de donner la Vie, le poids antérieur des générations passées…Le pivot inamovible que représente l'endroit où on est né et où on a grandi, les premières années de notre vie, nous influençant et nous marquant à vie…
« Je n'ai jamais cessé de croire à tout ça : la manière dont on grandit définit qui on est. Peu importe le temps perdu à se convaincre du contraire, l'argent dépensé en thérapies, en voyages, en vêtements, les hommes soudoyés pour nous rassurer, pour nous admirer, les amies condescendantes. On porte en soi l'endroit où on est né, à fleur de peau, peu importe le temps passé à s'échiner pour le faire sortir. » (p. 203)

La maison se délabrera, les forces de la grand-mère faibliront… la mère, la fille partiront ailleurs, continuer leur vie, RECOMMENCER, on l'espère, sous d'autres cieux plus cléments, moins mortifères, loin des mensonges et des secrets, qui paralysent les destins… !

« "On dit tous des mensonges, Valentina. Puis on les enfouit. On passe notre vie à les cacher, il arrive même qu'on les oublie un temps; mais là où ils sont, sous terre; ils grandissent, jusqu'à devenir immenses. Et un jour ils viennent nous chercher. (...) Les secrets, comme les mensonges, ne nous oublient jamais. » (p. 195)

Contente de cette lecture, agréable ,décrivant fort bien les tourments et les questionnements multiples de l'Adolescence… toutefois je reste dans une sorte de brume et de perplexité !...Pour me faire une idée plus juste, il me faudra sûrement lire d'autres textes de Francesca Manfredi, lorsque les projets de traduction en français se seront concrétisés… dont un recueil de nouvelles, « Un bon endroit pour vivre » , à paraître en 2022 dans la collection, « Pavillons »…
En attendant, je remercie les amis-libraires…m'ayant permis de découvrir cette auteure italienne !...



Commenter  J’apprécie          300



Ont apprécié cette critique (30)voir plus




{* *}