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Critique de HORUSFONCK


J'ai quitté, ce matin et la dernière page tournée, le marécage définitif, ultime fiction de Giorgio Manganelli..
Le narrateur, fuyant une actualité mortellement dangereuse pour lu, enfourche un cheval et, après une étape dans un village, prend la route du Marécage.
Ce marécage, Giorgio Manganelli par le récit du narrateur, nous le décrit dans son incroyable état polymorphe, tantôt illimité, tantôt ceinturé: Une précision dans le flou et un chaos de constants questionnements sur la nature-même du lieu, emmène le lecteur dans une géographie de songe et de réalité emmêlés... ou de ces états intermédiaire et indéfinis.
L'observatoire, point fixe de cet endroit-monde mouvant, c'est cette maison qu'on dirait plus poussée que bâtie!.. Comme une plante du marécage. En tout cas, le seul lieu qui échappe aux incessantes métamorphoses du marécage!
Le narrateur observe le Marécage de la grande fenêtre vitrée de la maison.
Mais, qui est le Marécage? Querelle, accueil, cimetière?.. Et quels sont ces feux qui rougeoient au loin à ce qui semble des volcans.. Ces feux de la pureté implacable, face au marais trouble de miasmes putrides.
Et le cheval, bientôt établi par le narrateur comme "chevalinité", n'est-il pas comme la seconde face de la pièce d'une monnaie inconnue au cours toujours changeant?
Le narrateur, quasi auto-proclamé roi du Marécage, aurait-il pour dessein de rencontrer son alter-égo des flammes?
Giorgio Manganelli, incroyable funambule de l'imaginaire, a installé ce Marécage, définitivement dans la tête d'Horusfonck: Un lieu littéraire si inconfortable mais tellement séduisant!
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