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Critique de marina53


Elna et Vivi, deux filles d'ouvriers, sont devenues correspondantes. L'une habitait dans le nord du pays, à Sandviken, l'autre dans le sud, à Landskroma. Une correspondance qui s'accrut au fil des années, devenant aussi plus intime, s'échangeant leurs pensées, des fleurs séchées et leurs rêves d'avenir. Si bien qu'elles envisagent de se rencontrer. Mais en cette année 1939, la guerre, à la fois très lointaine et très proche, éclate et il faudra attendre. Au printemps 1941, à 17 ans, elles décident de se rencontrer quand même. Quelques jours de congé, des vélos et des sacs de couchage, c'est tout ce qu'il leur faut pour aller découvrir la frontière avec la Norvège. Malheureusement, elles rencontrent deux soldats, passent une soirée avec eux et boivent plus que de raison. Elna se fait violer et tombera enceinte. Sa tentative d'avortement se passe mal et le bébé arrivera. Eivor, cette enfant non désirée, chamboulera à jamais sa vie...

Ce dernier roman paru mais le premier écrit par Henning Mankell en 1982 est, finalement, à l'image de ce que nous offrira l'auteur. Il nous dépeint sans concessions la société suédoise, notamment la place de la femme, l'avortement, les conditions de travail à l'usine, les ravages de l'alcool et de la drogue ou bien encore la jeunesse aspirant à une certaine liberté, tout au long de ces 40 années. Empreint de mélancolie, parfois de pessimisme, ce récit retrace la vie des ces deux jeunes filles, Vivi et Elna puis d'Einor, la fille de cette dernière auxquelles on s'attache assez vite. Aucune ne semble avoir la vie facile et elles devront faire face aux aléas de la vie et lutter pour leurs droits. Mankell, avec ce premier roman, entrait dans la cour des grands. Preuve en est: ses nombreux romans sur l'Afrique ou avec Wallander. Même si son talent n'est plus à prouver, ce premier manque de finesse parfois, certains passages cassent le rythme, d'autres sont trop longs. L'écriture, elle, un brin simpliste, souffre de quelques faiblesses et de répétitions. On pardonne, parce que c'est Mankell...

Elles étaient les Daisy sisters...
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