Le Chinois

Avec "Le Chinois", on est très en deçà des meilleurs romans policiers de Mankel. Ce livre n'est vraiment un polar qu'au début, lorsque la tuerie est décrite et que l'enquête commence. Ensuite, l'auteur s'égare dans la conquête de l'ouest américain puis en Chine, Chine communiste dont on devine au détour de nombreuses pages son admiration. L'enquête est menée de façon paradoxale, laissant le lecteur sur le carreau pendant 350 pages. Tout cela pour un final dénué d'intérêt puisque le coupable est mort et que la police en charge de l'enquête a arrêté quelqu'un d'autre. Ce livre totalement raté en comparaison des meilleurs polars de Mankel rappelle un peu l'enquête tout aussi paradoxale du livre "Les hérétiques" de Padura, avec hélas la chaleur et la convivialité cubaines en moins ! La Chine et l'avenir du communisme semblent constituer le principal mobile du romancier. Un livre principalement politique, qui révèle de façon beaucoup plus explicite que les autres enquêtes (celles avec Wallander) l'idéal de l'auteur