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Critique de rigas


rigas
10 février 2013
Pourquoi bouder son plaisir? J'ai lu ce livre en trois jours avec beaucoup d'intérêt et l'histoire m'a aussi tenue en haleine. le massacre du début permet de tenir tout le roman. Les détails se tissent avec beaucoup d'adresse: il a du métier cet écrivain. Même si ce roman n'atteint pas la qualité de L'oeil du Léopard ou, surtout, de ce chef d'oeuvre qu'est Profondeurs - Henning Mankell - , il est d'un excellente facture et mené de main de maître.
Je trouve --pour y avoir vécu et travaillé-- que la vision de la Chine dans le livre est très juste. Car le sujet principal est la Chine et son besoin d'expansion et donc l'opposition entre deux camps au sein des autorités chinoises, entre ceux qui veulent retrouver un chemin moral et ceux qui au contraire profitent de l'expansion économique. le passage de la visite officielle en Afrique est particulièrement fort. Mankell a écrit un roman mondial, depuis la première mondialisation, celle de l'expansion européenne et américaine qui consommait la main d'oeuvre importée de partout, d'Afrique et de Chine, et celle d'aujourd'hui. Et ses pesonnages sonnent justes comme le Wang San initital, celui qui n'arrive pas à croire en un Dieu qui dit que tous sont égaux alors que sa vie prouve en permanence le contraire. Les personnages suédois sont très durs comme souvent chez Mankell. le personnage du juge Birgitta Roslin et de sa découverte de la justice chinoise, de la découverte aussi du temps passé, de sa rencontre avec son ancienne camarade de jeunesse, quand toutes deux étaient des militantes maoïstes décervelées, devenue sinologue est très bien dessiné. Mankell a voulu finir avec une note d'espoir et donc un happy end. Dommage, car la dureté de la situation décrite aurait pu être l'objet d'un déroulement romanesque moins "familial". Mais malgré cela c'est un très bon roman.
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