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Critique de nilebeh


Janvier 2006 : un homme s'effondre au volant de sa voiture victime d'une crise cardiaque. Il vient de découvrir un massacre. Armé de son Leica M8, il traverse la Suède à la recherche de villages et de gens à photographier. L'horreur des images qu'il découvre dans ce petit village loin de tout le terrasse.
La police, et en particulier sa responsable locale, la truculente Viviane Sundberg, trouve le mort à son volant puis des familles entières tuées sauvagement dans les quelques maisons du village. Seul, un enfant d'une dizaine d'années semble avoir été tué « proprement ».
L'hypothèse de la police est qu'il s'agit d'un carnage fait par un déséquilibré mais la juge en charge du dossier a une autre approche : parmi les victimes se trouvent les parents adoptifs de sa mère. Un ruban de soie rouge trouvé sur place l'entraîne vers une autre enquête qui la conduit au restaurant chinois le plus proche puis vers la Chine et les États - Unis où un massacre du même type a eu lieu des années auparavant.
Nous remontons le temps jusqu'à l'époque de la construction du chemin de fer dans l'Ouest américain. Les Chinois, enlevés depuis Canton par des « esclavagistes » d'un nouveau genre, sont exploités, battus, mis en danger, humiliés. Une haine féroce va germer dans le coeur de ces hommes, accompagnée du farouche désir de revenir en Chine. L'un d'entre eux écrit ses souvenirs dans un carnet qui tombera un jour entre les mains d'un de ses descendants.
L'enquête, complexe et parfois contrariée par la police locale, met en danger la juge qui la conduit. Des incidences géopolitiques (les intérêts des nations se trouvent évoqués et interviennent au milieu de l'enquête) et des allers – retours dans les différentes époques concernées rendent le discours à la fois riche, complexe et parfois déroutant.
L'intérêt ne se relâche jamais et on a peine à abandonner le roman.
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