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Critique de annie


Probablement l'un de mes préféré.

C'est le fond du roman qui retient l'attention malgré les qualités de l'intrigue, l'acuité des portraits. Henning Mankell, en situant son récit sur les terres qui l'ont vu naître (sûrement pas un hasard), pose un regard sur le passé récent de la Suède et éclaire quelques passages oubliés de son histoire.

On y découvre, au détour des années 30/40, un pays séduit par l'idéologie de l'Allemagne voisine, on y balaie sa neutralité prudente communément admise, on y rappelle sa participation active à la machine de guerre allemande à travers sa production d'acier...

L'idéologie nazie n'avait pas que des opposants en Suède, loin de là !.. Mais Henning Mankell va plus loin dans son "introspection". Pour lui, ces idées d'un autre temps sont toujours vivantes, même dans son propre pays, longtemps considéré comme le modèle social européen.

- Je m'étais toujours représenté les petits fachos comme des types rasés, avec des rangers. En fait, ils peuvent avoir n'importe quelle tête. La tienne par exemple


Résumé
Décembre 1945. Dans l'Allemagne vaincue, un passager solitaire descend d'un avion militaire britannique et se rend à la prison de Hameln. Là, il procède à la pendaison de criminels de guerre nazis. Mais l'un d'eux a échappé à son sort.
Octobre 1999, dans le nord de la Suède, Herbert Molin, un policier à la retraite, est torturé à mort. Dans sa maison isolée, les empreintes sur le parquet semblent indiquer que le tueur a esquissé un tango sanglant avec sa victime. Ici, ce n'est plus le commissaire Wallander qui mène l'enquête.

Au même moment, à l'autre bout de la Suède, le jeune policier Stefan Lindman apprend deux mauvaises nouvelles : il a un cancer et son ancien collègue a été assassiné. Pour tromper son angoisse, il décide de partir dans le Härjedalen et d'enquêter lui-même sur ce meurtre. Or, les ombres d'un passé très noir se sont réveillées. Elles ont frappé. Elles vont frapper encore et encore. Stefan a peur. Mais il est jeune, malade. Il ignore combien de temps il lui reste à vivre. Il n'a rien à perdre.

les premières lignes :
Le 12 décembre 1945, peu après quatorze heures, l'avion décolla de la base militaire des environs de Londres. Il faisait plutôt froid et une pluie fine tombait sur la piste, où des bourrasques irrégulières s'engouffraient dans la manche à air ; puis le calme revenait. L'appareil, un bimoteur Bristol Blenheim, avait déjà servi lors de la bataille d'Angleterre, à l'automne 1940. Plusieurs fois touché par des chasseurs allemands et contraint à des atterrissages, il avait toujours pu être réparé et renvoyé au combat. Depuis la fin de la guerre, on l'employait essentiellement à des opérations de transport de vivres et de matériel à l'intention de troupes anglaises stationnée dans l'Allemagne vaincue (...).
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