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Critique de Libellule41


Thomas Mann raconte dans ce livre, avec un sens aigu du détail, la lente décadence d'une famille aisée de négociants en céréales qui vivait à Lübeck au 19ème siècle. Cette famille était l'héritière d'une longue lignée de riches marchands qui avait vu le jour au Moyen Age avec la création de la Ligue hanséatique dont le siège était à Lübeck.
Cette précision dans le détail dénote de la part de l'auteur d'une connaissance évidente des moeurs et de la mentalité de cette bourgeoisie marchande, à laquelle d'ailleurs sa propre famille appartenait. En effet, son grand-père, négociant en grains, était propriétaire de la grande demeure dite "Buddenbbrook" que l'on peut visiter à Lübeck. C'est d'ailleurs cette maison qui a servi de cadre à ce roman qui évoque, sur quatre générations, l'apogée et le déclin de la famille Buddenbrook. Par petites touches, Thomas Mann décrit les forces et les atouts, mais aussi les travers et les failles des membres de cette famille. A cet égard, le personnage central de Thomas, le dernier de ceux qui ont tenu l'entreprise familiale à bout de bras, est représentatif de cette dualité: Alors même que tous les honneurs lui semblent accordés, ses fragilités intérieures apparaissent de plus en plus en parallèle, jusqu'à l'effondrement final.
Cette vaste fresque est sociologiquement et psychologiquement très intéressante. Elle est également très bien écrite, d'une plume élégante, colorée et précise dans la description des physionomies, des comportements, des habillements, des cérémonies familiales, festives ou non, des intérieurs cossus et des paysages extérieurs balayés par les intempéries et les ensoleillements de l'Allemagne du Nord.
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