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Critique de Gwen21
Il est intéressant d'ouvrir une fois dans sa vie un roman érotique de la fin du XIXème siècle, période où ledit roman circulait sous le manteau et s'immisçait avec discrétion dans la bienséante existence de la classe bourgeoise, étouffée sous le poids d'une morale exacerbée et promue au haut grade de critère social.
Voici un roman bref mais fourni dont l'écriture a longtemps été attribuée à tort à Guy de Maupassant. Les cousines de la colonelle, ce sont deux jeunes soeurs, Julia la brune et Florentine la blonde, toutes deux parentes pauvres d'une certaine Mme Briquart qui veillera à leur trouver une situation. Une fois casée, chacune de ces licencieuses héroïnes connaîtra son propre parcours initiatique dans le monde mais n'exclura pas une certaine complicité fraternelle touchant à l'inceste.
Qui a lu Sade ne s'effarouchera pas des quelques scènes olé-olé qui parsèment ce roman, cependant, tout l'intérêt réside dans le contexte social dans lequel s'inscrit ce récit, imaginé par la marquise Mannoury d'Ectot. Une femme donc, en 1880, a eu suffisamment de courage et d'audace (ou d'indépendance) pour se risquer à coucher sur le papier des lignes dont la seule pensée aurait plutôt dû la faire mourir de honte et se précipiter au confessionnal !
Ce fait révèle toute une face cachée de notre littérature ; un pan de notre patrimoine culturel passé sous silence lors des cours de français, on le comprendra et c'est bien légitime. Bien qu'aujourd'hui, à la réflexion, ce genre de texte n'offrirait tout au plus qu'une occasion de glousser à des adolescents qui voient chaque jour du plus salé !
Le style est assez ampoulé mais il est indéniablement littéraire. On perçoit la plume d'un esprit cultivé et raffiné, l'expérience d'un corps singulièrement émancipé et les vues d'une opinion engagée. le tout offre au lecteur un cocktail plus amusant que rafraîchissant mais je ne suis pas déçue de m'être livrée à l'exercice, voici un nouvel horizon exploré et ce n'est jamais pour me déplaire.
Voici un roman bref mais fourni dont l'écriture a longtemps été attribuée à tort à Guy de Maupassant. Les cousines de la colonelle, ce sont deux jeunes soeurs, Julia la brune et Florentine la blonde, toutes deux parentes pauvres d'une certaine Mme Briquart qui veillera à leur trouver une situation. Une fois casée, chacune de ces licencieuses héroïnes connaîtra son propre parcours initiatique dans le monde mais n'exclura pas une certaine complicité fraternelle touchant à l'inceste.
Qui a lu Sade ne s'effarouchera pas des quelques scènes olé-olé qui parsèment ce roman, cependant, tout l'intérêt réside dans le contexte social dans lequel s'inscrit ce récit, imaginé par la marquise Mannoury d'Ectot. Une femme donc, en 1880, a eu suffisamment de courage et d'audace (ou d'indépendance) pour se risquer à coucher sur le papier des lignes dont la seule pensée aurait plutôt dû la faire mourir de honte et se précipiter au confessionnal !
Ce fait révèle toute une face cachée de notre littérature ; un pan de notre patrimoine culturel passé sous silence lors des cours de français, on le comprendra et c'est bien légitime. Bien qu'aujourd'hui, à la réflexion, ce genre de texte n'offrirait tout au plus qu'une occasion de glousser à des adolescents qui voient chaque jour du plus salé !
Le style est assez ampoulé mais il est indéniablement littéraire. On perçoit la plume d'un esprit cultivé et raffiné, l'expérience d'un corps singulièrement émancipé et les vues d'une opinion engagée. le tout offre au lecteur un cocktail plus amusant que rafraîchissant mais je ne suis pas déçue de m'être livrée à l'exercice, voici un nouvel horizon exploré et ce n'est jamais pour me déplaire.
