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Critique de Cigale17


Ian Manook nous propose ici de suivre le terrible périple de deux jeunes Arméniennes prises dans la tourmente du génocide. Dans une très brève introduction, l'auteur nous précise qu'il s'est inspiré de l'histoire de ses grands-parents, surtout celle de sa grand -mère, et aussi de celle d'Arméniens et d'Arméniennes qu'il a connus. Il ajoute que son éditeur lui a demandé de supprimer deux scènes trop violentes. On n'ose les imaginer… En effet, le roman commence par l'horrible récit de la déportation en même temps que du massacre des Arméniens (1915-1916), récit d'autant plus difficile à supporter que l'on suit au plus près deux petites filles, Araxie et Haïganouch. Ce sont les deux personnages principaux du roman, en fait, les trois personnages principaux, je vous laisser découvrir comment et pourquoi. À cause des horreurs racontées sans pathos et presque cliniquement, le cent premières pages sont difficiles à supporter. Nous suivrons les personnages jusqu'à l'orée de la Deuxième Guerre mondiale dans le premier tome de ce que Ian Manook annonce comme une trilogie.
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Me voilà assez désemparée pour expliquer ma réception de ce roman. Je l'ai lu avec beaucoup d'intérêt, mais je ne peux m'empêcher d'être déçue. J'avais beaucoup aimé les trois premiers polars de la série des Yeruldegger du même auteur, mais abandonné Hunter, publié sous le pseudonyme de Roy Braveman. Quand j'ai ajouté L'Oiseau bleu d'Erzeroum à ma liste, j'avais déjà bien compris qu'on partait là loin du polar ethnologique ou du thriller trépidant. Pour ma part, je connaissais peu l'histoire de cet horrible massacre, et encore moins les sombres motivations qui ont l'ont causé. J'ai dû me référer plusieurs fois à différents sites qui en présentent les causes politiques et, surtout, les différents commanditaires et responsables : le roman ne me suffisait pas à m'y retrouver. Certains documents de l'INA proposent des explications claires et concises (attention : photos très dérangeantes), et L'Encyclopédie multimédia de la Shoah donne un excellent résumé de ces terribles événements (https://encyclopedia.ushmm.org/content/fr/article/the-armenian-genocide-1915-16). Evidemment, ces recherches ne sont dues qu'à mon manque de connaissances sur le sujet. Non, ce qui m'a dérangée, ce sont les coïncidences incongrues, les improbables réapparitions de certains personnages, les histoires d'amour fleur bleue, bref, tout ce qui pour moi vient amoindrir la force de ce formidable récit. Et comme toujours, ce qui m'a agacée ravit d'autres lecteurs, et c'est très bien comme ça !
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