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Critique de Krissie78
Son nom complet est impossible à prononcer, alors restons-en à Yeruldelgger. Un flic écorché vif et incontrôlable qui ne s'est jamais remis du meurtre de sa petite dernière, cinq ans plus tôt, meurtre dont il n'a pu trouver le coupable. Bref notre héros a déjà un lourd passif au moment où nous faisons sa connaissance. Avec ce premier tome des enquêtes de Yeruldegger Ian Manook nous transporte dans les steppes de Mongolie mais aussi dans la moderne Oulan-Bator.
Ce polar noir, psychologique et musclé ne manque toutefois pas d'humour. Un polar qui se déroule en Orient mais qui est très occidental. Tellement que sur les premiers chapitres j'ai eu du mal à me projeter à Oulan-Bator, un nom pour moi synonyme d'exotisme. Mais rapidement la culture mongole, ses rites, ses croyances et ses superstitions s'installent et la Mongolie du 21e siècle a pris place dans mon imaginaire.
Ian Manook tresse une intrigue triple, et je dis bien « tresse » car les trois enquêtes se croisent au cours de multiples rebondissements. L'auteur multiplie aussi les références à la culture polar occidentale, qu'elles soient littéraires ou télévisuelles. Des références qui font sourire, comme des clins d'oeil pour ne pas nous perdre complètement dans ce pays à la culture riche, à la spiritualité ancestrale et traditionnelle si différente de notre culture.
On s'attache vite à ce commissaire en colère et à ses équipiers : Oyun la jeune flic admirative et fidèle, Solongo la légiste et compagne, Gantulga l'enfant de la cité plus malin qu'un renard. le style musclé est contrebalancé par de beaux passages poétiques et plein de sensibilité. On n'a pas envie de lâcher le livre, plongeant avec délice dans cette histoire où s'entremêlent les enjeux politiques, économique et personnel, où la corruption et le nationalisme le disputent à la tradition et à la justice, où la steppe mongole et ses habitants peuvent se montrer protecteurs ou cruels.
Un grand polar très justement récompensé. Et j'ai hâte de découvrir la suite du destin de Yeruldelgger.
Ce polar noir, psychologique et musclé ne manque toutefois pas d'humour. Un polar qui se déroule en Orient mais qui est très occidental. Tellement que sur les premiers chapitres j'ai eu du mal à me projeter à Oulan-Bator, un nom pour moi synonyme d'exotisme. Mais rapidement la culture mongole, ses rites, ses croyances et ses superstitions s'installent et la Mongolie du 21e siècle a pris place dans mon imaginaire.
Ian Manook tresse une intrigue triple, et je dis bien « tresse » car les trois enquêtes se croisent au cours de multiples rebondissements. L'auteur multiplie aussi les références à la culture polar occidentale, qu'elles soient littéraires ou télévisuelles. Des références qui font sourire, comme des clins d'oeil pour ne pas nous perdre complètement dans ce pays à la culture riche, à la spiritualité ancestrale et traditionnelle si différente de notre culture.
On s'attache vite à ce commissaire en colère et à ses équipiers : Oyun la jeune flic admirative et fidèle, Solongo la légiste et compagne, Gantulga l'enfant de la cité plus malin qu'un renard. le style musclé est contrebalancé par de beaux passages poétiques et plein de sensibilité. On n'a pas envie de lâcher le livre, plongeant avec délice dans cette histoire où s'entremêlent les enjeux politiques, économique et personnel, où la corruption et le nationalisme le disputent à la tradition et à la justice, où la steppe mongole et ses habitants peuvent se montrer protecteurs ou cruels.
Un grand polar très justement récompensé. Et j'ai hâte de découvrir la suite du destin de Yeruldelgger.
