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Critique de jeranjou


du yaourt... à la yourte (1)

Avant de d'entamer la première ligne de ce roman débarquant de Mongolie, il est impératif de posséder quelques notions de base afin de digérer ne serait-ce que le fil conducteur du récit.

Vous vous souvenez des années 60 et du célèbre « L'école est finie » de Sheila, les fameuses années YÉ-YÉ !

Si c'est vraiment trop dur pour vous de retenir le mot en entier, rappelez-vous au moins du début… ça ROULE pour vous !

Bon d'accord pas vraiment, vous avez pour le moins bouchonné dimanche en revenant de vacances plombées par trois jours de pluie alors que vous vous pensiez bronzer comme sur la Costa DEL Sol.

Mais rassurez-vous, j'ai un formidable remède contre la morosité ambiante et toutes les horreurs de GUERRE que vous entendez le matin à la radio avant de repartir au boulot.

En quatre mots et avec un accent prononcé, YÉ ROULE DEL GUERRE. Pour les puristes en mongol ou plus simplement pour trouver le roman chez votre libraire préféré, épelez-le Yeruldelgger !

Alors, vous allez me dire que le titre et le héros d'un roman imprononçable (mais que vous aurez bien prononcé au moins une fois) ne font pas pour autant un grand roman !

Mais si je vous dis que la couverture est particulièrement moche avec un homme dessiné à coups de rayures. Et qui plus est, l'auteur Ian Mannok d'origine surement mongole (2) en est à son premier coup d'essai, je pense que tout est réuni pour que vous passiez votre chemin !

Que nenni !

YÉ ROULE DEL GUERRE va vous plonger au coeur de la Mongolie, ce pays aux contrastes saisissants, vous faisant traverser la capitale Oulan-Bator, une des villes les plus polluées au monde, pour déboucher à quelques centaines de kilomètres plus loin aux steppes les plus belles et reculées du monde.

La principale enquête du roman tourne autour d'une petite fille enterrée vivante sur son tricycle il y a plus de cinq déjà. Où est-elle morte ? Comment et surtout pourquoi cette petite fille est décédée ?

Sans vous dévoiler le dénouement de cette histoire, je trouve la construction du roman plutôt réussie et aboutie, mettant en valeur particulièrement les personnages secondaires sans jamais faire trop d'ombre au héros.

Néanmoins, la seule ombre au tableau se nicherait dans le suspens réel du récit et sur la véritable identité des coupables des crimes perpétrés, ce qui n'est pas forcément le but poursuivi par l'auteur.

Qui qu'il en soit, si vous voulez vous évader du quotidien pendant 545 pages, foncez sur cette histoire mongole dont la suite, « Les Temps Sauvages », est également passionnante !


Note : 4,5


(1) de la prononciation yaourt de Yeruldelgger à la yourte mongole (pour ceux n'auraient pas compris)
(2) L'auteur Ian Manook est le pseudonyme de Patrick Manoukian, natif de Meudon et d'origine arménienne.

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