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Critique de Verdorie


Neuf mois après sa mutation punitive, de Rome à Aoste, et autant de temps après sa première enquête (« Piste noire »), voici qu'on retrouve (dans ce 3ème tome qui peut être lu indépendamment) Rocco Schiavone, sous-préfet (équivalent de « commissaire » en France), toujours aussi rustre, sarcastique et chicanier.
Neige et dégel dans cette région montagneuse du nord de l'Italie lui ont déjà coûté onze paires de Clarks et Rocco se réjouit donc de voir -enfin !- apparaître le soleil au mois de mai. Mais ces quelques rayons ne font qu'affleurer le paysage avant qu'il recommence à floconner...
Alors Rocco peste de plus belle, d'autant qu'il est confronté à un nouveau crime (un accident d'une camionnette aux plaques volées et deux morts), méfait qu'il classe aussitôt sur le plus haut barreau de son échelle très personnelle d'emmerdements.
Or, quand peu après, il a vent de l'enlèvement d'une jeune fille, Rocco va se démener comme un diable et saura faire abstraction de lui-même...

Une narration vivante, riche en dialogues (et juste ce qu'il faut de descriptions) qui entrelace les relations compliquées et conflictuelles que Rocco entretient avec les femmes, ses algarades avec son équipe (dont la moitié est constituée de « bras cassés »), les réflexions des différents protagonistes, l'enquête, certes « classique », mais continuellement rebondissante qui fait soupçonner des magouilles mafieuses ... on ne perd pourtant jamais le fil conducteur du récit.

Plus encore que dans « Piste noire », je me suis attachée au personnage de Rocco, tout en contradictions et fêlures, avec son fantôme du passé qu'il est incapable de lâcher. Un homme pour qui l'Homme et la justice passent avant les lois (d'où ses actes pas toujours licites), et qui, sous sa façade renfrognée, cache quelqu'un qui souffre.
Mais aussi noire que l'auteur sait dépeindre la situation du sous-préfet, ainsi que celle de l'Italie qui lui fait écho, Manzini manie l'humour caustique à la perfection et on se surprend, plus d'une fois, à sourire, voir... à rire.
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