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Critique de anniefrance


Avant Elimane, le héros de Sarr, il y avait déjà eu un nègre qui écrivait et qui avait même reçu le prix Goncourt mais lui aussi est si contesté qu'il va démissionner. Les jurés du Goncourt ont sans doute été charmés par la langue mais l'administration coloniale ne peut accepter la mise à jour des traitements indignes infligés aux colonisés dont la langue, les croyances et les traditions sont niées; ils sont considérés comme des sous-hommes.
Dès 1912, l'auteur, né en Martinique, de parents français et noir, qui a fait ses études en France, est bouleversé par le sort des noirs. Noir lui-même est dans un situation perturbante: il est le représentant de la puissance coloniale auprès des noirs! Difficile condition du noir "apprivoisé".(acculturé aurait dit Bourdieu).
L'auteur dénonce les sept années de colonialisme qui ont détruit l'Oubangui-Chari: famine, destruction de la faune et de la flore...Il incite les écrivains français à s'emparer de cette situation..Il s'agit-là de la préface car le contenu du livre se passe entre africains: désirs, jalousie, mort, traditions (dont la circoncision et l'excision). Mais il y a tout de même un commandant et l'envoi des "tirailleurs sénégalais", chair à canon d'une guerre entre les blancs frandjés et les blancs zalémans


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