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Critique de morin


L'émission "Autant en Emporte l'Histoire" du 19 décembre dernier sur René Maran m'a permis de connaître son histoire et donné l'envie de lire son roman, prix Goncourt 1921 : "Batouala, livre pionnier, premier roman d'un auteur noir critiquant la colonisation" (Tirthankar Chanda, RFI, juillet 2020).

Plus que le roman lui-même ce serait le texte de la préface rédigée par l'auteur qui aurait soulevé en France un vent de scandale : "dix sept ans ont passé depuis que j'ai écrit cette préface. Elle m'a valu bien des injures. Je ne les regrette point. Je leur doit d'avoir appris qu'il faut avoir un singulier courage pour dire simplement ce qui est."

L'histoire est celle du grand chef Batouala dont la vie a été bousculée par l'arrivée des hommes blancs de peau "qu'étaient-ils donc venus chercher si loin de chez eux, en pays noir ?

Un jeune homme, Bissibi'ngui, jette le trouble chez les huit femmes de Batouala, et particulièrement chez sa première épouse, Yassigui'ndj.

Lors de la grande fête de Ga'nzas Batouala s'enfièvre contre les "boundjous" " je ne me lasserai jamais de dire contre la méchanceté des boundjours. Jusqu'à mon dernier souffle, je leur reprocherai leur cruauté, leur duplicité, leur rapacité".
Au cours de cette fête sont réalisées la circoncision des jeunes hommes et l'excision des jeunes filles. Passage difficile.
Au cours d'une chasse, Jaloux, Batouala veut tuer le jeune homme qui intéresse Yassigui'ndj....

Roman assez court à l'écriture foisonnante, imagée, sonore, avec des mots à la signification parfois inconnue, des animaux, de la nature, des cours d'eau, de la végétation, et des contes.

René Maran est considéré comme le précurseur du mouvement de la négritude.
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