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Critique de Colibrille


En matière de lecture, il suffit parfois d'une poignée de mots pour savoir que l'on va aimer un livre, qu'il va nous posséder tant et si bien que l'on continuera d'y penser bien après avoir tourner la dernière page. C'est exactement ce que j'ai ressenti avec "Le village au bout du monde" de Jean-Luc Marcastel.
"Il y avait un village, là-haut dans les montagnes. Oh ! Ce n'était pas un grand village, juste quelques maisons agrippées au pied des pentes. Quelques pustules de pierre poussées au milieu de champs rabougris à l'herbe rare et sèche." Ainsi commence le premier tome des aventures de Louis le galoup. En quelques mots, l'auteur dessine un paysage, isolé, mystérieux, austère. On bascule d'ores et déjà dans un univers dont on sait qu'il va nous emmener loin, hors des sentiers battus.
Au gré des chapitres, la fantasy s'invite dans le récit et finit par ne faire plus qu'un avec l'univers moyenâgeux de J.-L. Marcastel. Les paysages qu'il nous décrit se parent d'une aura fantastique menaçante. C'est dans ce cadre que nous faisons la connaissance de Louis et son frère Séverin, deux jeunes gaillards plus soudés que les doigts d'une main. Leur vie prend un tournant des plus étranges lorsque le village est attaqué par une Malebeste.
Dès le premier tome, tous les éléments se mettent en place avec une précision d'horloger. L'atmosphère est là, mystérieuse à souhait. Les personnages se révèlent, leur psychologie évolue déjà et témoigne des profonds bouleversements qui s'opèrent en eux. L'histoire nous happe, fabuleux mélange de conte traditionnel, de récit d'aventures, de fantasy et d'un brin d'horreur. Que dire de la prose de l'auteur... Une merveille. Elle n'a pas son pareil pour nous faire frissonner, vibrer au rythme des aventures de Louis et ses amis. le vocabulaire est riche, foisonnant de détails. Les paysages, tout autant que les personnages et leurs émotions, prennent vie sous nos yeux.
Les textes d'introduction et conclusion témoignent du talent de conteur de J.-L. Marcastel. On a envie de se blottir dans un fauteuil au coin d'un bon feu pour lire ! Bravo aussi à l'illustrateur pour ses incroyables illustrations de galoups. Dommage qu'il n'y en ait pas plus.
Un début de série magistral.
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