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Critique de XanderOne


Nouvelle lecture jeunesse, à partir de 12 ans.

Ce roman se veut être une immersion dans un monde miniature, se retrouvant coincé en pleine nature. L'idée était plus qu'intéressante et j'étais très enjoué à l'idée de lire ce livre, gracieusement offert par les éditions Scrinéo et l'opération Masse critique de Babelio.

Hélas, j'ai vite déchanté quand j'ai lu le premier chapitre. Pour moi, le premier chapitre, la première page, il faut que ce soit accrocheur. J'estime qu'on ne doit pas se forcer pour une lecture. Si les premières choses que l'on voit nous rebutent, il n'y a pas de plaisir.

Pas de plaisir donc une fois ce livre terminé. C'est long, lent et lourd. Des descriptions interminables pour un brin d'herbe, il ne faut pas exagérer. Alors, oui, on peut être amoureux de la nature, mais la surenchère de descriptions toutes plus idiotes les unes que les autres, alourdis avec des épithètes a chaque mot. Non, c'est indigeste. Un exemple :

« Alors que l'astre du jour dardait enfin un fragment de feu au-dessus d'un chêne vert excentrique... »

En quoi, un chêne peut-il être excentrique ?? Dans la même page, on compte de nombreuses formules pour décrire l'aube qui se lève. Plus tard, pour essayer de nous faire ressentir la détresse du personnage, on use de tous les synonymes pour nous expliquer à quel point le pauvre enfant est triste. On peut broder, rendre la chose plus jolie ou plus dure, mais au bout d'un moment la surenchère destinée à remplir les pages, c'est malheureux, mais ça se remarque.

Mais bon, malgré ces gros défauts tout au long du livre, je me dis, allez, ce n'est pas grave, on continue. Et puis je tombe sur d'autres soucis. Les notes en bas de page, par exemple. L'auteur a introduit de nombreux insectes, et des races d'insectes bien précises. Donc lorsqu'il écrit « se faire épingler par le dard d'un volmort* », il faut se reporter au bas de la page pour voir ce qu'est un volmort. Normal me direz-vous, sauf qu'en bas de page, on trouve ça : « Guêpe. Pour toute précision, se reporter au lexique dans les annexes en fin d'ouvrage. »

Et voilà comment on se retrouve à peu près toutes les trois pages à devoir aller à la fin du livre pour lire les annexes ou le bestiaire. Déjà que le récit n'est pas bien brillant, lourd et lent, si en plus, on doit casser sa lecture toutes les trois pages, c'est pénible.

Mais bon, il a voulu créer un monde, avec son bestiaire etc... Donc malgré tout, on continue à se forcer. Puis, a certains moments dans quelques passages, on se demande si ce livre est vraiment pour les enfants à partie de douze ans. Car lorsque l'on voit dès le chapitre deux, qu'un jeune garçon qui doit partir à sa première chasse et qu'en récompense, il pourra choisir je cite « une jeune vierge en âge d'infanter » J'ajoute même qu'avant que ces petits garçons ne partent à la chasse, les vierges sont présentées par les prêtresses de Douventre (sans commentaire pour le nom...) dénudées, la poitrine, le ventre et les cuisses oint du sang sacrificiel.

Alors les jeunes filles sont un peu gênées, forcément, être exposées ainsi à douze ans, ça gêne un peu. Mais moi, ce qui me dérange le plus, c'est la réaction du petit chasseur. Je cite encore une fois : « Il la voulait, la désirait, il voulait s'enraciner dans ce ventre qu'il devinait déjà chaud et accueillant. »

Moi, personnellement, je trouve que c'est un peu fort pour un gosse de tout juste douze ans, que se soit le héros ou le lecteur.

Un dernier détail et après je stoppe cette critique. Les prénoms des personnages. Il est vrai que ce n'est jamais simple de trouver des prénoms originaux. Soit on fait du classique, soit on en invente. Et bien ici, on se retrouve avec une autre méthode. On enlevé une lettre ou deux a chaque fin d'un prénom, et hop ! Ça fait un style. On se retrouve donc avec : Serg, Clem, Jul. On devine aisément Serge, clément et Jules.

En règle générale, je ne suis pas tatillon, mais là, trop, c'est trop. L'auteur n'avait pas grand chose à raconter comme histoire, car c'est un peu « Chérie j'ai rétréci les gosses », mais là c'est un village entier. Hormis ça, ce livre n'est qu'un prétexte pour nous emmener dans la nature et se manger pendant plus de 400 pages (sans compter le bestiaire et le glossaire) des descriptions interminables.

Une grosse déception de bout en bout.
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