Un livre qui commence par " J'ai un poème et une cicatrice" ne peut qu'intriguer et l'on se dit qu'on va se régaler. Les premières pages sont réjouissantes. L'histoire d'un comptable solitaire qui a la bouche cachée par une écharpe ( dont bizarrement il fait collection). Peu à peu on découvre son groupe d'amis. Dans un bar ils se retrouvent pour parler. Il y a Lisa derrière le comptoir, Sam qui reçoit des lettres de sa mère morte ( j'ai beaucoup aimé ces passages), Thomas auteur d'un roman, qui s'invente des enfants qu'il n' a jamais eu. Et puis le narrateur, qui se bat avec les poubelles qui envahissent son immeuble , « La poubelle n’a pas été sortie. La concierge est morte il y a deux jours et personne n’ose la toucher. La poubelle, pas la concierge. « , fuit ses collègues de travail et laisse planer un doute sur ce qui se cache sous son écharpe.
Après j'ai perdu un peu le fil de l'histoire. Dommage le narrateur raconte son douloureux passé, c'est ce que j'attendais mais trop de fantaisie, trop de longueur m'ont fait perdre le fil. J'ai avalé les pages rapidement, sans réussir à enregistrer ce que je lisais. J'ai à peine aperçu les personnages improbables dont parlent la 4 ème de couverture... J'ai poursuivi ma lecture malgré tout. Et j'ai bien fait car le soufflé qui s'écroulait doucement a repris de sa superbe.
Très belle fin, inattendue pour moi. Et pour ça je n'ai pas regretté d'avoir persévéré. J'ai vu la cicatrice, j'ai entendu le poème et cela m'a touchée - même si L'Histoire est connue... -
Dommage que le roman se perde en digressions inutiles ou alors je n'ai pas su savourer cette fantaisie.
Par contre j'ai aimé l'auto-dérision du narrateur qui nous amène peu à peu vers la douloureuse vérité.
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