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Critique de Olloix


Ce texte, bien qu'issu d'un travail de thèse, est largement accessible aux non spécialistes.
Les témoignages de personnes porteuses du syndrome d'Asperger le rendent très vivant. C'est d'ailleurs l'un des nombreux intérêts de ce livre que de s'intéresser à quelques cas vivants et concrets plutôt qu'à des généralités neurologiques, psychologiques ou statistiques, de donner la parole à des êtres de chair, de sensations et de sentiments.
La perception sensorielle spécifique de ces personnes les conduit à une forme d'isolement et de marginalisation, à des relations particulières avec le monde environnant, les végétaux et animaux en particulier, mais aussi artificiels (bruits, matériaux) ; elle les pousse à inventer des modes de vie parfois originaux, à la frontière de notre société. Sur ce sujet, et comme annoncé dans le sous-titre « regards obliques sur le monde moderne », Anna-Livia Marchionni arrive très bien à faire percevoir comment les modes d'appartenance ou de non-appartenance des autistes Asperger à notre société sont révélateurs de notre regard sur la nature et notre milieu en général.
Ce texte a une certaine portée politique car les témoignages montrent que le regard de la société sur les autistes et la place qu'elle leur accorde résulte d'une vision validiste et spéciste du monde conduisant à une exploitation de notre milieu minéral, végétal et animal.
Anna-Livia Marchionni avance, en fin d'ouvrage, l'hypothèse selon laquelle les autistes Asperger seraient à l'avant-garde des évolutions sociétales, du fait de leur hypersensibilité particulière au milieu et à la nature ; à l'avant-garde plus particulièrement des évolutions poussées par la crise écologique. Certaines de ces évolutions seraient déjà en cours dans la population générale.
L'avenir dira ……
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