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Critique de AMR_La_Pirate
Pour la troisième fois, Frédéric Marcou m'a honorée de sa confiance en me confiant un de ses livres pour lecture et avis ; son univers, son écriture m'intriguent. Je suis, par deux fois déjà, un peu restée sur ma faim, avec l'impression de ne pas avoir tout saisi… Un recueil de nouvelles que j'avais jugé inégal, un recueil de poèmes qui ne m'avaient pas vraiment touchée…
C'est donc avec plaisir mais aussi appréhension que j'ai lu Un monde d'ailleurs, son dernier recueil de nouvelles.
Un titre tout en jeu de mots sur la sonorité ; on parle souvent de monde meilleur, quid d'un monde d'ailleurs ? L'ailleurs peut être proche ou lointain, connu ou non, voire dans une autre temporalité…
Et, en effet, Frédéric Marcou nous parle de ses ailleurs personnels, réels ou fantasmés, fictifs, extrapolés… Il s'aventure aussi dans l'astral, ce monde intermédiaire et subtil entre les domaines terrestres et matériels et les sphères divines ou spirituelles en lien avec les astres. Il envisage, enfin, l'avenir de notre monde.
Un classement par thème, des sujets qui touchent, qui font mal ou qui interpellent, des sujets fantastiques.
Au début du recueil, je suis en harmonie avec la posture pleine d'humilité de Frédéric Marcou qui s'interroge sur sa légitimité en tant qu'écrivain. Écrire est un besoin, mais c'est très peu reconnu comme un vrai métier… D'où une profonde frustration. Alors il ironise, se traite de « plumitif », d'écrivaillon », de « barbouilleur », de « gratte-papier », de « cacographe », de « pisseur de copie » tout en revendiquant le statut d'homme de lettres. Il nous parle de l'objet-livre, de l'ouverture d'esprit que favorise la lecture, de la fierté de l'auteur et de la notion de réception des écrits.
Moins convaincue par sa manière d'illustrer une sorte de menace extraterrestre, ne partageant pas son univers référentiel cinématographique, je passe vite sur la première nouvelle fantastique tout en gardant en tête la place donnée aux réseaux sociaux. En fait, je fais de même pour l'histoire de fantôme qui suit et ne parviens pas non plus à m'approprier un combat entre un démon avaleur d'âmes perdues et deux anges salvateurs. Quant à l'histoire de la bombe atomique, bref ! Passons.
Décidément, le traitement de ces mondes d'ailleurs ne m'attire pas !
La lecture des parties médicales et scientifiques m'a confortée dans ce ressenti mitigé. Une nouvelle sort peut-être du lot ; il s'agit de « pompe à essence », une extrapolation plutôt drôle sur les menaces d'attaques extraterrestres.
Toutes les nouvelles sont brièvement contextualisées comme si Frédéric Marcou avait voulu donner un cadre à ses textes, les légitimer, encore une fois…
J'ai eu un peu de mal avec l'écriture, à la fois lapidaire et confuse. Certaines nouvelles ont été réécrites, remaniées… Pourtant, j'ai le sentiment que les relectures et corrections n'ont pas suffi à en améliorer le style…
Ainsi, par exemple, dans « l'Ange gardien physique », le narrateur semble d'abord appartenir au corps médical (« on devait le ramener sans trop de dégâts pour nous le personnel soignant comme pour eux ») puis, plus loin, le JE est celui du malade mourant admis à la clinique (« alité, je sentais mon esprit sortir de mon organisme astralement parlant, je crois »). J'ai également noté des lourdeurs et des répétitions et il m'est arrivé de relire des phrases sans arriver à comprendre ce que l'auteur voulait dire (Voici un exemple : « en effet, la transcription que l'écrivain qu'il notait avait conscience de sa réincarnation au moins une fois, il ou plutôt elle était une actrice connue. » ?!)
En conclusion :
Une rendez-vous manqué, une insatisfaction…
La matière était bien là, mais l'art pas encore tout à fait.
Lien : https://www.facebook.com/pir..
C'est donc avec plaisir mais aussi appréhension que j'ai lu Un monde d'ailleurs, son dernier recueil de nouvelles.
Un titre tout en jeu de mots sur la sonorité ; on parle souvent de monde meilleur, quid d'un monde d'ailleurs ? L'ailleurs peut être proche ou lointain, connu ou non, voire dans une autre temporalité…
Et, en effet, Frédéric Marcou nous parle de ses ailleurs personnels, réels ou fantasmés, fictifs, extrapolés… Il s'aventure aussi dans l'astral, ce monde intermédiaire et subtil entre les domaines terrestres et matériels et les sphères divines ou spirituelles en lien avec les astres. Il envisage, enfin, l'avenir de notre monde.
Un classement par thème, des sujets qui touchent, qui font mal ou qui interpellent, des sujets fantastiques.
Au début du recueil, je suis en harmonie avec la posture pleine d'humilité de Frédéric Marcou qui s'interroge sur sa légitimité en tant qu'écrivain. Écrire est un besoin, mais c'est très peu reconnu comme un vrai métier… D'où une profonde frustration. Alors il ironise, se traite de « plumitif », d'écrivaillon », de « barbouilleur », de « gratte-papier », de « cacographe », de « pisseur de copie » tout en revendiquant le statut d'homme de lettres. Il nous parle de l'objet-livre, de l'ouverture d'esprit que favorise la lecture, de la fierté de l'auteur et de la notion de réception des écrits.
Moins convaincue par sa manière d'illustrer une sorte de menace extraterrestre, ne partageant pas son univers référentiel cinématographique, je passe vite sur la première nouvelle fantastique tout en gardant en tête la place donnée aux réseaux sociaux. En fait, je fais de même pour l'histoire de fantôme qui suit et ne parviens pas non plus à m'approprier un combat entre un démon avaleur d'âmes perdues et deux anges salvateurs. Quant à l'histoire de la bombe atomique, bref ! Passons.
Décidément, le traitement de ces mondes d'ailleurs ne m'attire pas !
La lecture des parties médicales et scientifiques m'a confortée dans ce ressenti mitigé. Une nouvelle sort peut-être du lot ; il s'agit de « pompe à essence », une extrapolation plutôt drôle sur les menaces d'attaques extraterrestres.
Toutes les nouvelles sont brièvement contextualisées comme si Frédéric Marcou avait voulu donner un cadre à ses textes, les légitimer, encore une fois…
J'ai eu un peu de mal avec l'écriture, à la fois lapidaire et confuse. Certaines nouvelles ont été réécrites, remaniées… Pourtant, j'ai le sentiment que les relectures et corrections n'ont pas suffi à en améliorer le style…
Ainsi, par exemple, dans « l'Ange gardien physique », le narrateur semble d'abord appartenir au corps médical (« on devait le ramener sans trop de dégâts pour nous le personnel soignant comme pour eux ») puis, plus loin, le JE est celui du malade mourant admis à la clinique (« alité, je sentais mon esprit sortir de mon organisme astralement parlant, je crois »). J'ai également noté des lourdeurs et des répétitions et il m'est arrivé de relire des phrases sans arriver à comprendre ce que l'auteur voulait dire (Voici un exemple : « en effet, la transcription que l'écrivain qu'il notait avait conscience de sa réincarnation au moins une fois, il ou plutôt elle était une actrice connue. » ?!)
En conclusion :
Une rendez-vous manqué, une insatisfaction…
La matière était bien là, mais l'art pas encore tout à fait.
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