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Le commissaire Delajoie et toute son équipe du 36, quai des Orfèvres est de retour ! Et dès les premières pages, on est replongé dans l'ambiance : Delojoie vient de perdre un ami cher, malade de longue date ; l'enquête sur le meurtre de son fils prend une nouvelle tournure ; et comme si ce n'était pas assez pour une seule personne, il se retrouve propulsé au milieu d'une enquête hautement politique, avec le meurtre du sénateur Aristote… Hautement politique, car avec les élections présidentielles qui se présentent bientôt, il faisait beaucoup de bruits avec un nouveau parti, le Parti international du bien-être, et son programme qui pouvait révolutionner le système en place…

Mais, c'est John Marcus. Ce n'est donc point un roman policier comme les autres. Je dirais même que l'intrigue policière (très bien menée pourtant) est un simple prétexte au vrai sujet de ce livre. Quel est donc ce sujet ? le système économique dans lequel nous vivons. Après tout, ceci est un essai romancé économico-policier, comme indiqué sur la couverture. Alors, sous couvert de nous présenter le programme de ce nouveau parti politique, John Marcus va démonter les rouages de notre économie, nous expliquer comment notre société actuelle marche sur la tête, pourquoi les pouvoirs en place n'ont aucun intérêt à vouloir améliorer le système existant, comment fonctionne le système de la monnaie, la spéculation, le mécanisme des intérêts… Je sens que vous êtes sur le point d'abandonner par peur de ne rien y comprendre… Rassurez-vous, comme la première fois, John Marcus est un très, très bon professeur. Même si l'économie n'est pas votre domaine (comme c'est également mon cas), les exemples choisis sont parlants, les mots utilisés à la portée de tous !
(lire la suite...)
Lien : http://www.tulisquoi.net/lho..
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En deux mots ébouriffant et passionnant, ce livre devrait être obligatoire pour les étudiants en économie et pour tout citoyen possesseur d'une carte d'électeur.
Sur plus de 380 pages nous avons le droit à une démonstration des plus brillantes et documentées, un véritable outil de vulgarisation des principaux systèmes économiques dans l'histoire de l'humanité mais surtout et avant tout, pour moi en tout cas, le premier polar économique. C'est l'évolution des rapports entre l'économie et notre société qui est ici coupable de meurtre.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Je voudrais remercier tout d'abord Livraddict et L'Autre éditions de m'avoir envoyé cet ouvrage.
J'avoue qu'en lisant le dossier de presse, j'ai eu un peu peur de ne pas entrer dans ce « roman » que je pensais trop complexe pour moi. Mais il est justement rédigé de manière à être à la portée de tous. L'intrigue policière nous entraine dans le milieu économique et politique tout en douceur. Les références aux économistes de renom sont parfaitement intégrées à l'histoire et on prend plaisir à les lire comme autant d'indices qui nous approchent du dénouement. Divertissant et instructif, cet essai se lit avec une certaine jubilation tout en nous révélant la part d'ombre de notre société que nous nous refusons souvent à voir. Il vulgarise l'économie et l'illustre intelligemment afin de la mettre au niveau du plus grand nombre. - Cela m'a fait penser aux conférences de Riccardo Petrella que j'ai suivies au début des années 2000. -

Le propos (très résumé):
Dans le cadre de la mondialisation actuelle, tout est mis en oeuvre pour qu'il n'y ait pas de « nous » mais une infinité de « je » en concurrence pour l'accès aux biens et aux services essentiels. La compétitivité sert désormais d'argument pour justifier la pérennité de la pauvreté, de l'inégalité, ou des guerres. Comme l'illustre bien la pièce de Gesell mettant en scène Robinson Crusoé, au début du livre, ce dont l'humanité a besoin, ce n'est pas de thésaurisation mais de consommation ; d'enrichissement individuel mais d'intérêt collectif ; ce n'est pas de conquérants, mais de bâtisseurs d'un vivre ensemble fondé sur un contrat social mondial. Un contrat qui se baserait sur l'aspiration de chacun à la dignité, à la justice et à la paix et non sur l'argent. Car l'argent doit servir à l'homme et non l'homme à l'argent.
Mais le programme du PIB du sénateur Aristote était trop ambitieux et trop dérangeant. Bousculé l'ordre établi, cela ne se fait pas. Les têtes qui dépassent, on les fait rentrer dans le rang !
Les dix-huit premiers chapitres m'ont enthousiasmée. C'était neuf, intéressant, différent ; je me suis laissé emporter par l'envie d'en apprendre davantage. Ma lecture s'est ensuite ralentie dans les quatre derniers chapitres, trop redondants à mon sens. Quant au dernier, tout s'y emballe de manière à clôturer dignement cette première partie, dans sa dimension "polar". Je regrette enfin qu'il faille attendre six mois le dénouement car il y a fort à parier que l'intrigue policière se sera diluée dans mes autres lectures. Dommage.

Malgré tout, je ne peux que vous conseiller de découvrir par vous-même cet essai économico-policier, intelligent et édifiant. Merci encore à l'Autre Editions pour ce partenariat.
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Le projet de cette série « transgenre » de critique sociale, située entre l'essai et le roman et initiée avec L'Éclat du diamant, m'avait tout de suite séduit. J'avais trouvé le premier opus particulièrement bien réussi malgré une très mauvaise publicité affichée sur le bandeau ( « le polar de l'été ») qui prêtait à confusion et laissait penser à un « page tuner », un polar de gare pour tuer le temps à défaut des gens. La (très bonne) surprise avait été réelle et j'avais apprécié le décryptage de notre société de consommation. Bref, j'avais adoré ce mélange qui permet de réfléchir et de se divertir en même temps.
Ici, l'objet littéraire est annoncé sans détour : « essai romancé économico-policier ». Un programme à première vue légèrement indigeste mais, au moins, le contenant est clairement posé et je vous garanti qu'il n'y pas tromperie sur la marchandise. Qu'en est-il exactement ?
J'ai d'abord adoré retrouver les personnages de la partie « romancée », toute l'équipe très attachante et très réelle de la Crim' lancée dans une nouvelle enquête. On continue à explorer leurs identités, on commence vraiment à aimer ces êtres de chairs et de sang, complexes et rugueux, des flics de l'ordinaire en chasse de l'extraordinaire. L'intrigue est là encore bien construite, même si le rythme est un petit peu plus lent que dans l'Éclat. Quant à « l'essai », l'enquête » à proprement parler, mon dieu , nous plongeons aux sources de l'économie et de la politique, de quoi donner quelques sueurs froides à ceux qui, comme moi, ne comprennent pas grand-chose à ces matières. Et c'est là que le talent de l'auteur opère une nouvelle fois : au fil des pages, nous retournons aux sources de nos sociétés, nous découvrons par exemple la croissance depuis… Adam, l'origine des classes sociales (ah, le bon vieux Noé doit se retourner dans son arche !), l'histoire de la révolution industrielle, nous plongeons dans le mécanisme de la monnaie, de l'intérêt financier, de la spéculation. le tout plaisamment, grâce à des expositions intelligentes, sans peiner (ou presque), ni s'ennuyer une seule fois. Moi, je dis : chapeau bas ! Un roman donc, qui nous permet de comprendre le monde tel qui l'est, mais qui, surtout, nous offre d'autres perspectives concrètes pour l'envisager différemment. À lire absolument, surtout en ce moment. Et à faire lire à nos hommes politiques pour qui la fin de l'histoire vient de sonner ! Seul bémol à rajouter : devoir attendre six mois pour lire la deuxième partie de l'enquête. C'est très rageant. Mais rien n'est décidément parfait en ce bas monde.
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Séduite par l'éclat du diamant, le premier roman de John Marcus, je persiste et signe sur son second livre. Nous replongeons en compagnie du commissaire Delajoie et de son équipe pour une enquête au coeur du 36 quai des Orfèvres et de notre système économique. Sur fond du crime du sénateur Aristote, qui allait se présenter à l'élection présidentielle, l'auteur nous permet de bien mieux appréhender les rouages de ce système (exemples percutants, accessibles). C'est un livre avec un vrai style, très bien écrit qui nous emporte dans deux dimensions, celle du polar plaisir et celle de la réflexion sociétale...
A lire !!!!

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Mettant pourtant en scène des policiers, on reprochera sans doute au livre de ne pas détailler cette dimension ; pourtant susceptible d'intéresser les lecteurs réguliers de polars et autres romans noirs. En proposant un livre avec la volonté de sortir "des rangs", l'enjeu est à double-tranchant : rondement mené, il passionne (surtout lorsqu'il s'agit de faire la critique du modèle dominant, ici le capitalisme) ; et à l'inverse, trop approximatif ou mal équilibré, l'oeuvre devient un fardeau pour le lecteur. Malheureusement, il me semble que L'homme qui rêvait, malgré certaines remarques fines et intelligentes, se perd dans les banalités économiques, en fait souvent trop ("Nous ne devions rien attendre de l'Histoire parce que, en réalité, L Histoire attendait tout de nous", par exemple) et oublie que la notion de "romancé" nécessite avant tout de fournir au lecteur un univers solide auquel il s'attachera.
Lien : http://blolib.shop.co/
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Il n'est pas aisé de trouver un qualificatif qui convienne parfaitement à « l'homme qui rêvait » : un peu polar, un peu essai, un peu vulgarisation, … Autant de genres développés dans ce roman qui constituent autant d'atouts !

Animé par le rêve d'une société meilleure, le sénateur Aristote entend se présenter aux présidentielles, à la tête d'un nouveau parti : le PIB(Parti du Bien Etre). Cette candidature ne semble pas plaire à tous et lorsque le sénateur est découvert sauvagement assassiné, le commissaire Delajoie et sa brigade se penchent sur cet homme politique hors du commun et sur les dérives de l'économie qu'il entendait dénoncer.

La suite sur mon blog...
Lien : http://nahe-lit.blogspot.com..
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