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Citations sur Conte de la Plaine et des Bois (2)

-C'est beau, dit l'enfant d'un ton habité de gravité.
-La beauté est dans nos yeux, Manu. Si tu remarques les belles choses qui sont autour de toi, tu deviendras une belle personne, une personne qui a un beau regard.... 
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(« Ô, cette imprécision du trait, ô ces formes confuses et floues aux teintes délavées, qui évoquent sans décrire… C’est cela qu’il faut dessiner… ») (p. 29).

Il ne voulait pas les reconduire trop vite parce qu’il désirait être aimé, lui aussi, de si poignante façon, d’inconditionnelle manière (p. 106).

- La beauté est dans nos yeux, Manu. Si tu remarques les belles choses qui sont autour de toi, tu deviendras une belle personne, une personne qui a un beau regard… (p. 112).

Il bruinait. La bruine, c’est l’indécision de la pluie. Des particules d’eau, ni brouillard ni ondée, qui stationnent à hauteur d’homme. Une illusion qui plie la volonté, une humiliation qui réclame de porter des œillères. De l’eau qui tombe ou qui grimpe, voire qui fle de travers. Suée des arbres et des pierres, essorage des feilles et des nuages, sang de la terre qui se mêle et qui appelle le sang des hommes, pauvres hères qui se diluent à leur tour dans cette saturation inépuisable…
Il détestait la bruine. Toute sa jeunesse, il l’avait subie. Il n’en voulait plus. Mais il était chez lui. De son plein gré. Bien que Dehors, à la porte de la Maison Hantée, gardien d’un enfant qu’il ne savait pas nourrir.
Il renonça à sonder la mélasse céleste : à cette heure, si les étoiles existaient encore, elles étaient elles-mêmes engluées. Les ténèbres poisseuses plaquaient ce qui restait de vie au sol, dont la glaise grise et brune se délectait. Elle dévorait jusqu’à la dernière place pour l’espoir, puisque l’homme ne survit que par résignation à ne pas crever tout de suite, cou rentré, front plissé, lèvres gercées. La bruine, la bruine (p. 123).

Lui, ce très vieil homme qui depuis l’enfance aspirait à la solitude, depuis vingt-quatre heures il s’évertuait à entrer en contact avec les autres — quelqu’un, n’importe qui —, et y échouait (p. 125).

Au premier coup d’œil, il n’avait toujours remarqué que les arbres dont les silhouettes évoquaient la détresse humaine, les chagrins, les tortures, les misères (p. 140).

Les quêtes initiatrices ne sont que des rituels littéraires, la bête réalité du monde procède autrement : chocs et changements (p. 145).

Ce n’était pas un dessin, mais une photographie, qui est une sorte de dessin avec trop de détail. En plissant les yeux, j’y distinguai l’humain que j’avais accompagné jusqu’à la mer, couché en rond, tout pelotonné autour d’un vieux chien, dans une barque défoncée au bord d’une rivière, près d’une belle pelouse où il devait faire bon courir (p. 159).
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