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Critique de Tricape


Ne cherchez plus quoi lire cet hiver !

Incroyable premier roman d'un jeune auteur italien ! Une fresque monumentale fondée sur une évidente recherche historique pointilleuse et servie par un réel savoir-faire constructif. Pendant près de mille pages, vous suivez sur l'arrière-plan de la gestation de l'indépendance italienne, quatre personnages aux profils fort contrastés et placés sur des itinéraires savamment croisés. Vous vous attacherez à la figure de Garibaldi (et de sa belle Anita) et à son long exil formateur au Brésil et en Uruguay, vous entrerez dans la peau d'un espionne et goûterez de sa dague, vous verrez apparaître les premières captures pré-photographiques et apprendrez l'usage qu'on a pu en faire et, surtout, vous vous attacherez à un jeune homme considéré comme "demeuré" mais qui est allé jusqu'à rencontrer le pape pour cause d'amour impossible. Ce Colombino et son mulet attachant trament un contrepoint onirique à la lente transformation d'un exilé politique en général libérateur. A chacun son rêve...
L'ampleur de Victor Hugo auquel on aurait prêté une écriture moderne, une sensibilité délicate et communicative (penseriez-vous jamais pleurer à la mort d'un mulet ?) et une imagination picaresque vous feront adopter un "trimballe-merde" (maudite merde et misère de misère !) et poursuivre avec lui la recherche du bonheur. Tous les personnages principaux sont jeunes, c'est pourquoi ils ont de folles (?) espérances. Ils vont progressivement découvrir leur destinée et tous souffrir, aimer et perdre. Ils vont vivre !
La traduction est de bonne qualité ; le seul reproche que l'on puisse faire à l'éditeur est le choix du grammage du papier : 983 pages c'est vraiment un peu lourd pour être lu au lit.
Au terme de cette lecture, on pense un peu à l'Odyssée, vous savez "cette histoire que l'humanité se raconte à elle-même depuis qu'elle est" comme le dit Philippe Forest.
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