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Critique de Ziliz


Un coup de foudre pendant les manifs de mai 68 et Florent court rejoindre la jolie Jenny en Angleterre. Elle ne s'y attendait pas, l'accueille en riant, pose ses conditions : « Si tu viens avec moi, c'est le vrai sérieux. Je veux une bébé fille who's called Lilie and une maison dans la Normandie pour manger le camembert toute la vie. » Qu'à cela ne tienne, il lui offrira tout ça. Mais Jenny meurt lorsque Lilie a cinq ans, et Florent se retrouve dépassé : « Il faudra affronter la maison pleine de Jenny sur tous les murs... les meubles... dans tous les tiroirs. Reprendre le travail. Consoler petite Lilie. Encore travailler. Encore consoler petite Lilie. Et ne jamais pleurer. Je suis le refuge. » Lourde tâche de s'occuper seul d'une petite fille qui a perdu sa maman, perspective ô combien angoissante, vertigineuse...

Album déroutant sur le deuil, la paternité, les relations père-fille, le pardon. Et surtout sur la maladie d'Alzheimer, qui fait revivre jour après jour à cet homme le cauchemar d'une disparition, la peur de la perte de son enfant. J'ai longtemps navigué à vue entre ces pages, je ne suis pas certaine d'avoir tout compris même après relecture. J'ai été mal à l'aise, angoissée et perdue en même temps que ce père dont la mémoire fout le camp, pour qui tout s'embrouille.

Cette histoire troublante et triste est admirablement mise en valeur par des mots émouvants et un graphisme superbe.
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