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Critique de yowie


Bon il ne s'agit pas d'un roman. En fait il s'agit des discours du frère Marie-Victorin parus dans le Devoir entre les deux grandes guerres. En 1922 il était enseignant à l'Université de Montréal. L'Université avait ouvert ses portes en 1920 grâce à Edouard Montpetit.

Une des passion du frère Marie-Victorin était jadis de pousser les Canadiens-Français vers l'étude des Sciences Naturelles. Il était en amour avec le peuple francophone et voulait qu'il devienne un grand peuple. Et pour lui pour que le peuple francophone survive en Amérique du Nord il fallait que ceux-ci se joignent à la grande famille des Sciences à travers le monde. Il a tout fait pour que des études supérieures soient offertes aux francophones à l'Université de Montréal.

J'ai bien aimé l'introduction anecdotique du recueil. Il est question du fait francophone en Ontario.

"Le règlement 17 est un règlement du ministère de l'Éducation de l'Ontario, adopté en 1912 par le gouvernement conservateur du Premier ministre sir James P. Whitney. le règlement interdit l'usage du français « comme langue d'enseignement et de communication » dans les écoles bilingues des réseaux publics et séparés."

Le frère Marie-Victorin visitait une nouvelle école et c'était la rentrée scolaire.

"-Votre école est bien belle! Mais il me semble que l'an dernier, vous n'avez pas commencé la classe ici?
-Oh! non.
-Où donc l'avez-vous commencée?
-Dans la station des pompiers!
-Et pourquoi donc?...
Les petites se regardent. Ils ne se sont pas demandé ça.
-Mais pourquoi, dit-je, venez-vous ici cette année, au lieu d'aller encore chez les pompiers de la rue Somerset?...
Nouvelle hésitation. Enfin, un petit, charmant dans sa chemisette blanche, se lève, et d'un ton que je n'oublierai jamais:
-Parce qu'on a gagné?...
-Mais qu'avez-vous gagné?...
Et l'enfant d'ajouter, superbe:
-No' langue!"

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J'ai bien aimé la période de la crise économique de 29. L'Université de Montréal à cet époque voulu couper la faculté de Philosophie, de Littérature et de Sciences Naturelles car c'était selon elle du luxe. Aye Victorin a rué dans les brancards.

"Or, sur 324 bourses accordées depuis 1917, dix seulement l'ont été à des canadiens-français."
Anglais = 220 936$
Canadiens-Français = 4 489$"
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