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Critique de Kergelen


Comme souvent, le titre m'a attirée, puis le résumé de quatrième de couverture.
Au final, j'ai bien aimé, mais cette lecture ne m'a pas marquée plus que ça. La structure reste assez classique, et on la décèle trop facilement à mon goût : c'est l'histoire d'un groupe de marginaux, de déclassés ou de perdants que tout oppose et qui finissent par s'unir pour prendre leur revanche sur la vie ordinaire, c'est-à-dire la société.
Ce n'est pas tant la structure ou le déroulement prévisible de l'histoire que je regrette, mais plutôt que le propos reste assez convenu, et que même dans les outrances des personnages, on sente une forme de complaisance ou de facilité. J'ai pensé à Poulets grillés, par exemple, auquel je reproche, surtout dans les opus suivants, les mêmes défauts (ou comment il est difficile d'aller au bout d'une idée sans la dénaturer).
C'est dommage, car j'aurais attendu une vision plus surprenante de ce qui oppose marginalité et vie ordinaire, quelque chose qui amorce une réflexion plus profonde sur les limites et les contraintes sociales, sur la liberté et l'aliénation, ou bien la folie de la vie dite ordinaire contre la radicale sagesse de la marginalité, toutes choses étant égales par ailleurs. Ces idées en elles-mêmes ne sont pas originales, mais arriver à les traiter en renouvelant la perspective est une gageure qu'il n'est pas facile de relever. Ce pourquoi finalement, j'ai bien aimé ce roman, ses personnages et ses intentions.
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