H'wwah

Le soleil de la veille peut laisser place à une pluie diluvienne sans avoir à se justifier. Ainsi va la vie. Elle ne subit aucune loi, mais dicte la sienne. Telle la houle qui se veut tour à tour creuse puis pleine, mais nous laisse le choix : lutter au risque de boire la tasse à chaque vague ou suivre le courant de la vie vers le chemin qu’elle nous réserve.

L’amour est partout et en tout temps, mais seul l’œil en paix peut le contempler. Le cœur en feu, lui, ne voit que de quoi attiser la colère nécessaire à le raviver. Accepte qu’il n’y ait d’autre responsable que toi-même face à ta douleur, et que le monde que tu vois ne soit que le reflet de toi-même. Rancunes ou Amour, nous ne sommes qu’un face au miroir qu’est le Monde.

Mais sache que la peur est une prison, au contraire de l’amour qui libère. Luna, par sa résilience en l’amour, a brisé les chaînes la rendant esclave du temps car la mort n’est plus une fin en soi pour celui qui s’est affranchi des limites de la peur. Le paradis est accessible de notre vivant à celui qui marche vers sa véritable identité. 

Comme la société le lui avait appris, Miriam avait choisi de se punir à deux reprises pour ses erreurs : la sanction était déjà tombée avec la rupture, mais le besoin de se flageller davantage était si grand qu’elle se torturait de reproches et de questions afin de vivre et revivre sa peine. Porter le poids de son passé sur le chemin de la vie pour se souvenir d’où l’on vient. 

Le climat était doux et une légère brise caressa son visage comme une main pleine de compassion, glissant sur sa joue pour stopper l’hémorragie de sa tristesse.

Rien n'est hasard, tout est message. En avoir conscience, c'est se donner la possibilité d'agir et de ne jamais subir la fatalité.