Ecrite en 1724, « La fausse suivante » est l'une des premières pièces de
Marivaux. Elle est souvent considérée comme mineure dans l'oeuvre de
Marivaux mais je ne suis pas d'accord car, si on veut bien la lire sans fard, elle traite du désir, sexes et classes mêlés, avec l'argent comme monnaie d'échange et de chantage.
Pour connaître Lélio, à qui on la destine sans même l'avoir rencontré, une jeune parisienne se déguise en chevalier et se lie d'amitié avec son prétendant. Travestis ou abusés, les personnages se perdent dans leurs propres mensonges et leurs viles intentions. Il n'y a pas de fin heureuse, sauf pour les valets, ce qui sort la pièce du simple registre de la comédie et la rapproche d'une fable.
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