Il ne s'agit surtout pas des éclats de rire qu'on a en lisant du
Molière, cependant, la bonne humeur et le sourire sans au rendez-vous.
Marivaux traite d'un sujet en vogue au XVIIIème siècle (et peut-être encore à notre époque), à savoir
le mariage forcé. La famille riche qui impose un mari à sa fille.
Marivaux est plus proche de la Bruyère que
Molière puisqu'il suit le acheminement naturel du caractère de ses personnages. Lui qui trouvait que
Molière forçait leur caractère.
Marivaux choisit le déguisement comme moteur à sa pièce (et vous savez ce que cela a donné). L'absurdité et la préciosité ridicule des servants et surtout Arlequin assurent le ton comique, ainsi que les apparitions furtives de Mario qui ricane et se moque de sa soeur.
Marivaux nous présente deux visions des choses chez les deux héroïnes: la soubrette qui cherche un mari qui lui assure protection et tendresse et sa maîtresse qui veut vivre les délices de l'amour conjugal.
Une dernière chose, on apprécie ce marivaudage, style précieux apanage de ce grand dramaturge. Surtout dans les répliques de Dorante.
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