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Critique de helhiv


Cette très courte pièce de Marivaux se réduit presque à son sujet. Après un naufrage, maîtres et serviteurs doivent échanger leurs conditions. Après quelques moqueries, les derniers pardonnent aux premiers leurs duretés passées et ceux-ci prennent conscience d'avoir été injustes. Et tout le monde se réconcilie sans rien bouleverser.
Je ne nie pas l'intérêt historique du propos et la difficulté d'exprimer de telles choses au début du XVIIIe siècle à la fin de la Régence mais la forme reste décevante. le texte ne fait pas sourire, les réparties d'Arlequin sont poussives et l'auteur essaie d'instaurer une symétrie entre les parties féminine et masculine de l' "intrigue" pour bien montrer que les maîtres et les maîtresses sont concernées et redoublent son propos déjà peu convaincant. La symétrie est bien sûr toute relative : "Mais comme vous êtes d'un sexe naturellement assez faible, et que par là vous avez dû céder plus facilement qu'un homme aux exemples de hauteur, de mépris et de dureté...". Je sais, je sais : pas d'anachronisme !
Pourquoi faire si court ? Pourquoi expédier le thème en un seul acte ? Pourquoi ne pas écrire une fable d'une page qui en dirait tout autant ? Je ne comprends pas l'intérêt de l'usage du théâtre pour dire si peu.
Il semble que la pièce soit toujours au programme de français des lycées. N'y aurait-il pas d'autres choses à faire lire de plus construit, de plus pertinent et de plus attractif ?
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