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Critique de nadejda


François Chanel , le commandant Chanel chargé de l’enquête a son style, le « style Chanel » disent ses collègues, mélange d’expérience et d’intuition.
Il n’aime pas prendre la parole en public, n’aime pas les médailles, n’apprécie pas trop les stagiaires surtout féminines tout en finissant quand même par leur trouver quelques qualités.
Dans la présente enquête qui va lui échoir en plein mois d’août, il semble que son intuition va lui faire défaut peut-être contrecarrée par les ondes maléfiques d’ une statuette africaine minkondi, bardée d’épingles avec un coeur en tanzanite …
Ce sont les personnages, en apparence secondaires, de jeunes marginaux, qui lui permettront sans le vouloir, de dénouer cette affaire où plusieurs crimes se succèdent :
- celui d’Albane Saint-Germain de Ray, née Truchot, trois fois veuve, trouvée morte au 2 impasse Conti, dans un appartement digne de la remise du musée des Arts Premiers,

- d’Armand Nodul, ami d’Albane, expert en art primitif, rue Jacques Calot

- de René Saint Germain de Ray, préfet, assassiné deux ans auparavant avec un 9 mm comme Albane, mordu d’art africain. L’enquête, alors confiée au commandant Roland, qui vient de prendre sa retraite, n’avait pas abouti malgré de forts soupçons concernant la veuve.

Je retiens plus particulièrement les personnages de Laurent Bastos-Alex, immature atteint du syndrome de Peter Pan, un petit homme vert jusqu’aux baskets, habitué de la Gare de Lyon,
ou Salomé à la mèche violette, rencontrée par Chanel dans le TGV qui le ramène vers Paris après avoir rendu visite à son collègue Roland pour le consulter au sujet de l’affaire.
Elle s’est enfuie de chez elle et se définit en lui disant « « Je suis une perfusée de la haine, une ratée de la société, une poussière insoumise, une toxico de l’école buissonnière »
Il va l’accueillir chez lui, très courtois « Chère demoiselle, je suis l’heureux propriétaire d’un lieu enchanteur qui agonise à petits feux et où les fenêtres ne s’ouvrent plus. Il y a tout de même l’eau courante et l’électricité. » Salomé nous permet de découvrir alors un autre Chanel qui sait se laisser attendrir, bon vivant et musicien.

Ce petit polar classique, assez bien mené, dont j’ai aimé le ton, m’a dans l’ensemble fait passer une bonne après-midi. J’ai pris plaisir à découvrir ou redécouvrir l’art africain, la gare de Lyon et aussi la thérémine …

Merci à l’auteur qui a ajouté sa dédicace à l’envoi, à la maison d’édition Michalon et à Babelio qui m’en a proposé la lecture
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