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Critique de BlackKat
Nous avions fait connaissance de Gino dans l'Échiquier d'Howard Gray: il est détective, lieutenant défroqué de la PJ mais n'est pas au mieux de sa forme. Il va falloir se remettre sur les rails…
Gino Paladio est accro à ses cachetons. Il combat son envie de sky et le sevrage est compliqué. Surtout quand l'esprit est agité d'un esprit de vengeance tenace.
Et quand la belle et sulfureuse Sibylle lui fait miroiter la localisation de sa dernière cible en échange d'une enquête sur la mort, a priori naturelle, de son cher et tendre, il ne peut résister. Dans le même temps, des meurtres ayant toutes les caractéristiques d'assassinats sataniques en cette période de fin du Monde et « ô Dieu, viens sauver tes pécheurs! » agitent les enquêteurs parisiens.
Gino plonge dans cet océan obscur de mystères, de rites et de sexe, flairant rapidement le lien unissant Sibylle à ces effusions de sang… L'attirance pour cette diva arrogante est dangereuse, il le sait et le « cerveau » masculin est parfois faible…
Mais abandonnera-t-il pour autant son âme à Satan?
C'est un polar bien ficelé et efficace que nous offre Florent Marotta, avec une bonne dose de gore, d'ésotérisme et de sexe. de nombreuses allusions à son précédant roman peuvent déstabiliser le lecteur appréhendant ce roman comme un one-shot. Quelques notes annexes n'auraient pas été superflues. Mais l'ensemble du vécu de Gino reste tout de même parfaitement compréhensible.
Quelques scènes ont le charme élégant et suranné des films noirs des années 40-50, notamment l'arrivée de Sibylle au bureau de Gino.
Alors que d'autres sont dignes d'un film d'horreur.
Le décor pré-apocalyptique urbain est une chape supplémentaire d'angoisse et de peur apportée aux mystères des mises en scène des meurtres.
Et j'avoue avoir survolé les passages de viols et certaines descriptions de torture car ce déballage très précis et détaillé de tripes et d'abus sexuels n'est vraiment pas mon kiff.
Le milieu des sectes satanistes est bien documenté et l'auteur induit fort justement une réflexion sur les excès fanatiques de l'extrémisme de pensées.
Mais je déplore le cliché d'un certain décorum assimilant Sibylle et ses adeptes à un banal club sado-maso s'en donnant à coeur joie dans des orgies perverses, simple expression de bobos tordus et blasés en mal de sensations alors que le satanisme a des fondements historiques, philosophiques, voire scientifiques, profonds qui n'ont intrinsèquement rien à voir avec le sexe.
Avoir situé son action dans un climat de fin de Monde annoncée, où la folie gagne les esprits fragiles dans des manifestations hystériques de masse exacerbe d'autant plus le côté malsain de certaines idôlatries et soifs de pouvoir.
Gino côtoient des personnes bien glauques qui le confrontent aux aspects les plus sombres de sa personnalité, qui le fragilisent davantage.
C'est un homme torturé, blessé et déchiré entre deux femmes: Sibylle la sulfureuse, symbole de la magie noire, et Morgane la baba-cool pétillante, la main de la magie blanche.
Entre les deux, Gino doit tout de même mener sa barque, en agitant ses anciens contacts policiers, quitte à exercer quelques petits chantages…
Les personnages sont travaillés, tant au niveau du caractère, du vécu, que de l'émotion. Ils s'équilibrent également harmonieusement dans l'intrigue pour apporter toute une palette de couleurs et d'émotions. Un peu de répit est apporté au lecteur oppressé par toute cette vicieuse violence: on respire un peu d'air frais, clair et léger avec Morgane alors que l'atmosphère est nauséabonde et sombre aux côtés de Sibylle…
La plume de l'auteur est parfois trop académique et rigide et mériterait de s'envoler… Mais le récit est solide, mené tambour battant, le mystère est dense, le suspens va crescendo au fil des découvertes du détective, les rebondissements tiennent le lecteur en haleine jusqu'à la toute fin.
Un bon page turner qui ravira les fans du genre! Bonne lecture!
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
Gino Paladio est accro à ses cachetons. Il combat son envie de sky et le sevrage est compliqué. Surtout quand l'esprit est agité d'un esprit de vengeance tenace.
Et quand la belle et sulfureuse Sibylle lui fait miroiter la localisation de sa dernière cible en échange d'une enquête sur la mort, a priori naturelle, de son cher et tendre, il ne peut résister. Dans le même temps, des meurtres ayant toutes les caractéristiques d'assassinats sataniques en cette période de fin du Monde et « ô Dieu, viens sauver tes pécheurs! » agitent les enquêteurs parisiens.
Gino plonge dans cet océan obscur de mystères, de rites et de sexe, flairant rapidement le lien unissant Sibylle à ces effusions de sang… L'attirance pour cette diva arrogante est dangereuse, il le sait et le « cerveau » masculin est parfois faible…
Mais abandonnera-t-il pour autant son âme à Satan?
C'est un polar bien ficelé et efficace que nous offre Florent Marotta, avec une bonne dose de gore, d'ésotérisme et de sexe. de nombreuses allusions à son précédant roman peuvent déstabiliser le lecteur appréhendant ce roman comme un one-shot. Quelques notes annexes n'auraient pas été superflues. Mais l'ensemble du vécu de Gino reste tout de même parfaitement compréhensible.
Quelques scènes ont le charme élégant et suranné des films noirs des années 40-50, notamment l'arrivée de Sibylle au bureau de Gino.
Alors que d'autres sont dignes d'un film d'horreur.
Le décor pré-apocalyptique urbain est une chape supplémentaire d'angoisse et de peur apportée aux mystères des mises en scène des meurtres.
Et j'avoue avoir survolé les passages de viols et certaines descriptions de torture car ce déballage très précis et détaillé de tripes et d'abus sexuels n'est vraiment pas mon kiff.
Le milieu des sectes satanistes est bien documenté et l'auteur induit fort justement une réflexion sur les excès fanatiques de l'extrémisme de pensées.
Mais je déplore le cliché d'un certain décorum assimilant Sibylle et ses adeptes à un banal club sado-maso s'en donnant à coeur joie dans des orgies perverses, simple expression de bobos tordus et blasés en mal de sensations alors que le satanisme a des fondements historiques, philosophiques, voire scientifiques, profonds qui n'ont intrinsèquement rien à voir avec le sexe.
Avoir situé son action dans un climat de fin de Monde annoncée, où la folie gagne les esprits fragiles dans des manifestations hystériques de masse exacerbe d'autant plus le côté malsain de certaines idôlatries et soifs de pouvoir.
Gino côtoient des personnes bien glauques qui le confrontent aux aspects les plus sombres de sa personnalité, qui le fragilisent davantage.
C'est un homme torturé, blessé et déchiré entre deux femmes: Sibylle la sulfureuse, symbole de la magie noire, et Morgane la baba-cool pétillante, la main de la magie blanche.
Entre les deux, Gino doit tout de même mener sa barque, en agitant ses anciens contacts policiers, quitte à exercer quelques petits chantages…
Les personnages sont travaillés, tant au niveau du caractère, du vécu, que de l'émotion. Ils s'équilibrent également harmonieusement dans l'intrigue pour apporter toute une palette de couleurs et d'émotions. Un peu de répit est apporté au lecteur oppressé par toute cette vicieuse violence: on respire un peu d'air frais, clair et léger avec Morgane alors que l'atmosphère est nauséabonde et sombre aux côtés de Sibylle…
La plume de l'auteur est parfois trop académique et rigide et mériterait de s'envoler… Mais le récit est solide, mené tambour battant, le mystère est dense, le suspens va crescendo au fil des découvertes du détective, les rebondissements tiennent le lecteur en haleine jusqu'à la toute fin.
Un bon page turner qui ravira les fans du genre! Bonne lecture!
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