Comment résister aux réalités actuelles d’un humain de plus en plus marginalisé par le paradigme comptable, la gestion numérisée, les techniques neuroscientifiques et la contrainte médicalisée ? Comment transformer la psychiatrie dans une société soumise et dominée par les lois de marché économique, dont l’État est le régulateur et le « bras armé » ?
L’éthique soignante se réfère par conséquent à des situations concrètes de soins, à une clinique de l’altérité qui libère de cette norme unique qu’est l’enfermement de et dans la maladie. La psychiatrie est son cadre clinique institutionnel soignant-patients, ce qui implique la négociation du consentement aux soins des patients. Ce qui fait politique de santé mentale n’est donc ni une action « positive » en soi, ni une « bonne pratique », mais sa capacité à créer en commun une subjectivité fondé sur le lien social
Ce petit guide fait apparaître clairement la nécessité de reconstruire un véritable service public de soin et d’accompagnement social, en lien avec le mouvement associatif d’entraide et de défense des droits
Un des fils rouges de cet ouvrage est de traiter cette contradiction entre libération et adaptation, à partir de pratiques cliniques concrètes qui constituent une éthique soignante et sociale comme outils d’une pensée d’émancipation et de ses transitions
La richesse est, fondamentalement, une reconnaissance de l’autre dans son humanité commune