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Critique de Davalian


Nombreuses ont été les voix qui se sont élevées afin de reprocher à George R. R. Martin de s'être lancé dans une série de fantasy parallèle alors que le Trône de fer n'est pas encore achevé… Il serait toutefois dommage de bouder son plaisir, même si le reproche demeure pertinent (même si l'auteur a annoncé pouvoir profiter du confinement pour avancer ses écrits).

Le premier tiers de l'ouvrage pourra donner raison aux lecteurs les plus critiques. Honnêtement, l'entrée en matière de ce roman est quelque peu ardue. L'auteur se cache derrière un mestre pour relater les hauts faits de trois générations de Targaryen… et il opte d'abord pour ce qui ressemble beaucoup à de l'histoire bataille, avec une longue succession de faits décrits les uns après les autres.

Tout cela semble d'abord ardu à apprécier, tant le propos est factuel et n'offre pas de réelle plus-value. Fort heureusement, au fil des pages, tout cela change… Après Aegon, lui succède ses deux fils, le premier Aenys, discret cède la place à un Maegor qui retient tout de suite l'attention.

S'ouvre ensuite une période de conflits, puis l'avènement de Jaehaerys, roi compétent, conciliateur et constructeur. Son règne sera également marqué par des imprévus, des conflits et des histoires familiales intéressantes.
La narration se fera également moins factuelle et tentra de se rapprocher des personnages pour opter progressivement pour une démarche romancée plus que pseudo historique. Par ailleurs, une galerie impressionnante de personnages fera également son apparition. du texte et du temps leur sera consacré, ce qui permettra de s'y attacher (ou de les détester).

Le propos sera également diversifié : non seulement Westeros visitée en compagnie de George R. R. Martin offre des possibilités quasi infinies, mais en plus, certains personnages seront volontaires ou contraints de découvrir de nouveaux horizons, ce qui permet encore de donner de nouvelles perspectives.

Les amateurs d'histoire pourront également ici s'amuser à déceler les emprunts à l'histoire… Ceux-ci sont nombreux et l'exercice en lui-même est franchement intéressant. Il s'agit ici d'un exercice pédagogique non dénué d'intérêt…

En revanche, les critiques les plus acerbes peuvent être formulées contre l'éditeur. Selon son habitude, Pygmalion coupe le roman en deux parties et espace les deux parutions de plusieurs mois… Si la traduction et la première de couverture (ainsi que la tranche et la quatrième) sont de qualité, tout le reste pose question. Il n'y a ici aucune illustration (par exemple les portraits des souverains), ni même de carte ou d'outil généalogique… pour cela il faudra attendre la deuxième partie (ce qui ne rend pas la lecture moins difficile pour autant).

Cette première partie de Feu et sang demandera du temps pour révéler son potentiel et s'adressera surtout aux adaptes de la série (ou au amateurs d'histoire).
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