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Critique de Leo38000


Petite déception à la lecture de ce livre. Peut-être la Révolution Française ne se prête-t-elle pas à ce genre d'exercice qui transmet particulièrement bien les données chiffrées mais ne permet pas de rendre compte de l'évolution des idées, des rapports de force ou des intérêts des parties en présence.
On retrouve bien sûr et heureusement la volonté de JCM de faire simple sans être simpliste ; et celle de rendre compte d'une réalité mouvante, parfois aux contours flous.

Pourtant certains éléments m'ont surpris et je me suis demandé si des analyses et positions antérieures de l'auteur avaient évolué, rendant caduques celles exprimées dans ses livres précédents ; ou s'il avait fait des concessions ou consenti à des raccourcis dans le cadre de cette édition.

Par exemple le petit tableau comparatif des qualités et défauts de la guillotine ( plus de défaut que de qualités.)
Au cours d'une émission de radio j'avais eu l'occasion d'entendre JCM défendre un avis plus tranché (sans mauvais jeu de mots) en faveur de cet instrument. (Indépendamment de la question de la pertinence du maintien de la peine capitale),
Peut-être sa position a-t-elle évolué depuis ; peut-être le débat contradictoire suscite-t-il des avis moins nuancés. Mais mettre au débit de la guillotine le côté spectaculaire de l'exécution ou le fait que les condamnés devaient traverser la ville pour subir leur châtiment me paraît tout de même un peu court, ces deux caractères n'étant pas tant des défauts intrinsèques à « l'outil » que des choix politiques des autorités pour donner un caractère exemplaire au supplice. La guillotine aurait pu être utilisée très discrètement pour peu qu'on l'ait voulu.

Un autre exemple : le titre « Robespierre le terroriste » m'a étonné. Dans d'autres livres JCM a pourfendu la notion de « Terreur » en tant que système politique pensé et organisé. Il a dénoncé le contre sens que constituait l'assimilation de Robespierre à un terroriste ou à un tyran.
Dans ce livre-ci c'est moins clair ; certes le développement de « Robespierre le terroriste » contredit en partie son titre, ou le nuance ; il n'empêche.

Ce qui m'a le plus surpris c'est l'emploi du terme Terreur, avec sa majuscule et sans guillemets, à plusieurs reprises dans le texte et même, et surtout, dans le résumé au dos de l'ouvrage.
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