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Critique de bdelhausse


Jaime Martin se met en scène, se dépeignant comme une sorte d'ado attardé en panne d'inspiration, et cherchant dans le passé de ses parents une source pour une BD. Son père a l'habitude de parler de son service militaire dans le Sahara, terre espagnole à l'époque.

Jaime va alors dépeindre son bidasse de père. le voyage, la bouffe, les instructeurs, le bled, l'ennemi, le sexe... tout y passe. C'est bon enfant, ironique, tendre... Jaime en profite pour parler de l'époque, du mariage, du franquisme, des sorties, du rock'n'roll, des traditions, de ce qui se faisait et de ce qui ne se faisait pas... C'est bien vu.

L'exercice est difficile. Il y a le risque que le lecteur se transforme en voyeur, en intrus, dans une histoire familiale qui ne le concerne finalement pas. Mais Jaime trace la route entre récit familial "intemporel" et chronique sociale historique.

Cela fait autant mouche que quand Tardi nous parle de son père au Stalag. Je suis fan de Jaime Martin, de cet humour pince-sans-rire et de ce mélange de pudeur et de mise en scène personnelle. Preuve que je m'étais immergé dans cette histoire, j'ai été peiné de lire en dernière page qu'Encarna, la mère de Jaime Martin, était morte avant d'avoir pu constater le résultat de leurs échanges. Elle a énormément contribué au contenu. La scène où elle discute avec son fils tout en faisant son yoga est un pur moment de bonheur, d'amour filial et de tendresse. Je l'ai déjà dit par ailleurs, j'envie les dessinateurs/scénaristes qui peuvent rendre hommage à leurs parents en les plaçant au centre de leur récit.
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