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Critique de Meygisan


Je me suis procuré ce roman pour deux raisons essentielles. D'abord pour continuer de découvrir l'oeuvre de Lisa Tuttle que j'apprécie de plus en plus au fil de mes lectures, puis pour sa collaboration avec Georges R Martin que je n'ai jamais lu, même si je connais le Trône de Fer à travers le show tv.
C'est donc avec suffisamment d'enthousiasme que je me suis lancé dans la lecture de ce livre.
Celui ci est découpé en trois parties distinctes et si, de prime abord, je me suis facilement laissé embarquer dans les aventures de Mariss et des Aériens, je me suis rendu compte dès la dernière partie, intitulée "la chute", que mon intérêt allait décroissant. La sauce a pris dès les premières pages. Il faut dire que le monde développé par les deux auteurs présentaient des aspects sinon originaux, du moins très intéressants. Et c'est bien justement dans le développement que le bâs blesse. Plus de 400 pages n'auront pas suffi à développer suffisamment cet univers si prometteur pour me permettre d'accrocher véritablement, de m'immerger entièrement dans cette histoire. Les deux premières parties sont prenantes, la conclusion autour des scènes des épreuves sont bien écrites et suscitent un réel intérêt. Mais la troisième partie, qui se déroule chronologiquement plusieurs décennies après, décroche complètement le lecteur. Car même si on retrouve les mêmes personnages, il ne s'agit pas de la même histoire. Difficile dès lors de pouvoir s'investir dans une lecture alors que les précédentes parties promettaient un développement passionnant.
Côté personnages parlons en. Ils ne sont pas suffisamment développés eux non plus. Une foule d'entre eux ne sont que cités, quant d'autres n'ont qu'un rôle épisodique. Les principaux auraient dû mérité un traitement beaucoup plus en profondeur. En finissant la troisième partie, il apparaît au fil des lignes, et surtout entre elles, que les auteurs traitent de vieillesse, de deuil et de mort. le ressort dramatique s'articulant autour du personnage principal, Mariss, aurait dû être amené beaucoup plus tôt pour que celui prenne toute sa force, atteigne toute son ampleur. Pour faire un mauvais jeu de mot avec le sujet du livre, le côté dramatique tombe à l'eau dans cette dernière partie alors qu'il a clairement été préparé pendant les 400 pages précédentes. je précise que je parle de l'épilogue ( donc une ultime quatrième partie) qui tient sur presque dix pages, et qui se veut la conclusion logique. Si le souhait des auteurs étaient de traiter les thèmes ci dessus, pourquoi avoir développé une troisième partie bien dispensable, voire contestable, ou pourquoi ne pas avoir orienté cette partie ci autour de ces mêmes thèmes. Car finalement même si en soi, celle ci présente un certain intérêt, et propose, sans les développer, des idées lumineuses, elle donne l'impression d'avoir été écrite simplement pour noircir des pages blanches et allonger substantiellement le roman.
Malgré tout cela, et une légère déception pour le dernier tiers du livre, j'ai pris plaisir à le lire, j'ai apprécié les idées des auteurs, ainsi que l'écriture. Je ne saurais dire comment se déroule concrètement l'écriture à 4 mains d'un livre, mais j'y ai retrouvé la finesse de Lisa Tuttle.
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