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Critique de SBys


SBys
15 février 2017
Trop court, trop petit, pas seulement Adolphe Marlaud, mais cette nouvelle de Martinet. J'aurais bien aimé que le plaisir de lecture ne s'arrête pas là, mais dure plus longtemps. Peut-être qu'Adolphe, lui, ne serait pas d'accord avec cette idée de prolonger l'existence encore plus, la vie, c'est déjà assez long comme ça. Il le dit : « Vivre le moins possible pour souffrir le moins possible.» Telle est sa devise. Adolphe vit dans sa cellule, un minuscule appartement donnant sur un cimetière. Il aimerait devenir invisible, comme un fantôme. Il y arrive presque, avec ses 1,40 m (souliers à talon compris) et ses 38 kilos. Il est tellement petit qu'il sert de sex toy à la concierge de l'immeuble, madame C. Comme l'homme canon au cirque qu'il dit, on ne peut s'enlever cette image de la tête. le petit Adolphe projeté hors de madame C. On peut l'imaginer avec les lunettes, le casque d'aviateur et l'écharpe qui frétille sous le coup de projection.

C'est drôle et triste à la fois. La souffrance massive percute le pauvre Adolphe tout en finesse, presque en douceur. Martinet décrit avec subtilité les désillusions de la vie. La douleur se vit au quotidien, il n'est pas nécessaire d'en faire tout un plat. Il me semble que l'on puisse résumer la situation des personnages de - cette grande vie - par le passage suivant : « Je parle de drame, mais ce n'est pas le mot qui convient. Il n'y a pas de drame, chez nous, messieurs, ni de tragédie, il n'y a que du burlesque et de l'obscénité. On n'est pas heureux, mais on se marre bien.»
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