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Critique de BVIALLET


Fils et petit-fils de militaires, Pierre Martinet s'engage très jeune dans les parachutistes au 3ème RPIMa. Il se trouvera à Beyrouth à fouiller dans les décombres après l'explosion de l'immeuble Drakkar puis sur de nombreux théâtres d'opérations, au Tchad et en Nouvelle Calédonie au moment de l'affaire de la grotte d'Ouvéa. Désireux d'en découdre et de se rendre encore plus utile à son pays, il postule pour entrer au service action de la DGSE. Après une formation longue au cours de laquelle il apprend toutes les ficelles du métier d'espion (filature, piratage, crochetage de serrures, maniement des explosifs et liquidation à mains nues ou presque), il se retrouve sur le terrain, à Londres, en train d'espionner un islamiste responsable de plusieurs attentats à Paris. Repéré par deux agents de police britanniques, il est exfiltré et l'affaire est abandonnée. Il passera ensuite du temps à surveiller la petite amie de Karadzic en Suisse sans mettre la main sur le leader serbe qui reste introuvable. Après un séjour au Kossovo, il prend sa retraite à 37 ans, assez déçu du résultat de ses missions. Il pense se reconvertir dans le privé en entrant dans la sécurité pour la chaîne Canal + et là c'est encore pire. Il se trouve rabaissé au rôle de vulgaire détective privé donnant la chasse aux fraudeurs (fausses cartes de décodeur) puis suivant à la trace Bruno Gaccio des « Guignols de l'info » que la nouvelle direction cherche à compromettre sans y parvenir.
Un parcours décevant, tout comme le livre d'ailleurs. A chaque fois, Martinet lâche la proie pour l'ombre et tombe de Charybde en Sylla. La vie militaire chez les paras est très (trop) rapidement évoquée alors que les tests et la formation d'agent de la DGSE prennent la moitié du livre. Tant d'efforts, de technique, d'argent et de compétence dépensés pour des résultats aussi médiocres, c'est à désespérer des services secrets de la République tout aussi incapables de dénicher les islamistes en France que de les neutraliser en Grande-Bretagne ou ailleurs. Que le lecteur ne s'attende pas à découvrir des révélations extraordinaires sur les dessous de la guerre secrète, il sera déçu. Pas plus de James Bond 007 à la DGSE que de résultats spectaculaires bien entendu. Et quand enfin on fait parler la poudre, on se retrouve avec des « Rainbow Warrior ». On comprend la déception de Martinet ! Au bout du compte, un livre facile à lire, mais sans grand intérêt car on n'y apprend finalement pas grand-chose que l'on ne sache déjà.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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