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Critique de Junie


Il est toujours salutaire d'avoir une vision décentrée de l'Histoire, car on sait comme nôtre roman national peut biaiser nôtre perception.
La période concernée, XIe /XIIIe siècle, est gravée dans nos mémoires façon image d'Épinal : c'est celle des Croisades, cette folle entreprise qui envoie la fine fleur de la chevalerie vers l'Orient. On se souvient de Godefroi de Bouillon, de Saint Louis, des combats glorieux contre les Infidèles, puis des revers et de l'échec des Francs à se maintenir dans d'éphémères royaumes chrétiens.
Déjà d'autres auteurs nous ont donné une version différente : les Croisades vues par les Arabes, vision plus complexe, enrichie par la connaissance des dynasties arabo musulmane.
Cette fois vient s'ajouter une autre composante du récit : la pression des envahisseurs turcs et mongols,venus de l'est.

Tous ces belliqueux envahisseurs surviennent au moment où la civilisation musulmane est à son déclin. La thèse ici défendue est que les riches cités peuplées de commerçants, de fonctionnaires et d'intellectuels, gouvernées par des sédentaires, vont forcément être objets de convoitise pour les nomades "barbares " qui sont animés d'une énergie conquérante. L'auteur les désigne du nom de "Bédoins ", guerriers farouches qui intriguent et s'allient contre le pouvoir place.

Une lecture qui réclame une grande attention, les noms propres nous sont peu familiers, les dynasties se succèdent, et ce lointain Moyen Âge oriental est assez déconcertant. Un grand saut dans le temps et dans l'espace méditerranéen, qui laisse une impression de confusion.
Il manque une continuité qui aiderait à ordonner les événements, à les situer sur une carte. Un livre qui plaira à condition d'avoir déjà des notions sur le sujet.
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