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Critique de LydiaB


Vous le savez, j'avais adoré du Domaine des Murmures. C'est d'ailleurs avec ce livre que j'avais découvert Carole Martinez et son style oscillant entre prose et poésie. Et c'est avec un plaisir incommensurable que j'ai retrouvé non seulement ce style inimitable mais encore le lieu. En effet, la romancière fait évoluer les narratrices dans le Château des Murmures, deux siècles plus tard. Il appartient désormais à la famille de Jehan de Haute-Pierrre, père d'Aymon, jeune promis de Blanche, une des deux voix de ce roman. Cette dernière nous raconte sa courte vie et, à travers elle, la vie de toutes les jeunes filles de cette époque dont le destin était d'obéir à son père et de se marier avec celui qui avait été choisi par ce dernier, même si le futur époux n'avait pas toute sa tête, comme c'est le cas ici. Mais Blanche va finalement s'attacher à Aymon, à l'entourage, au paysage également. Et comme le roman alterne entre réalité et imaginaire, à l'instar des romans médiévaux d'ailleurs, Blanche va également avoir de l'intérêt pour la Dame Verte, la fée qui hante la rivière, la Loue. Cette eau est le fil conducteur du livre, un personnage à part entière, une des clés qui permettra au lecteur de comprendre le destin de Blanche.

Mais qui est donc la seconde narratrice ? Il s'agit de l'âme de la fillette, cette âme qui va nous permettre de tout savoir, y compris les circonstances de la mort de la petite Blanche. Elle reconstitue les manques de l'histoire, à la manière d'un puzzle. Je trouve cette idée très originale. Les deux voix se complètent. Jeunesse et maturité se font face, s'imbriquent, pour ne plus former au final, pour le lecteur, qu'une seule et même personne qu'il aura reconstituée.

Un coup de maître ! Je ne vois pas d'autres formules pour dire à quel point j'ai aimé ce roman.
Lien : https://promenadesculturelle..
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