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Critique de florencem


Fébrile... C'est tout à fait le mot qui correspondait à mon état d'esprit en commençant le dernier tome de la trilogie Ceux qui ne peuvent pas mourir. J'étais impatiente de connaître la fin de cette saga que j'ai adoré et en même temps, j'avais peur. Quelques commentaires sur les réseaux n'avaient pas arrangé mon état d'esprit... Mais je me suis dit que je devais me faire mon propre avis et que paniquer n'avait franchement aucun intérêt ! Et j'ai bien fait, parce que si je comprends les avis de certains, je n'ai pas eu totalement le même ressenti, et j'ai trouvé cette conclusion vraiment très sympathique.

Je vais d'abord parler de ce qui m'a un peu chiffonné. J'ai un peu moins aimé ce tome par rapport aux précédents car il m'a manqué certains éléments que j'avais adoré. Déjà notre trio qui n'était pas assez présent à mon goût, mais clairement quand on aime des personnages, on en demande toujours plus. La partie enquête était aussi moins prenante dans le sens où le travail de détective, pour moi, était mis de côté. Il y a bien des recherches mais elles concernent le passé de Gabriel, l'enjeu en soi n'était pas le même que la résolution d'un meurtre. Et c'est ce que j'avais adoré dans les deux premiers tomes. Il était difficile de retrouver le même schéma pour la conclusion et j'en suis parfaitement consciente mais... Oui, le lecteur est aussi embêtant. Les allers-retours dans la forteresse ont fini aussi par me sembler étranges, dans le sens où on y entrait finalement un peu comme dans un moulin. Un petit côté « trop facile », malgré les dangers. Troisième point, une injustice qui m'a remuée. Pas dans le mauvais sens du terme mais assez pour me mettre en colère. J'ai un gros problème avec les injustices que subissent les héros... Et ici... Ce n'était pas juste, un point c'est tout. J'avais envie de ruer dans les brancards bien que certains indices me laissaient entrevoir une échappatoire, mais tout de même... Moi, pas contente ! XD

Et cette colère, je la trouve intéressante. Je trouve toujours que c'est une réussite quand un auteur parvient à vous faire ressentir des émotions fortes qu'elles soient positives ou négatives. Cela prouve qu'il a su retranscrire quelque chose d'unique. Et aussi que l'on s'est attaché à ces personnages que l'on voit évoluer sous nos yeux, car sans attachement, pas d'émotions. Ce dernier tome ne pouvait être que dans l'émotion de toute façon. Entre la séparation du trio, les secrets qui ne pouvaient que leur exploser au nez, la Sainte Vehme qui est plus menaçante que jamais, l'ambiance allait être toute particulière. Et c'est le cas. Doute, remise en question, sacrifice, ballotage, colère, peur... C'est une montagne russe que l'on ne peut qu'affronter en serrant les dents. Surtout que je ne savais pas où Karine Martins voulait nous mener. Je n'arrivais pas à fomenter des hypothèses, j'étais un peu perdue, et c'était plutôt sympathique car j'ai tendance à deviner pas mal de choses en règle générale. Ce qui ne me gâche pas mes lectures mais quand un auteur arrive à me surprendre, je suis toujours très enthousiaste.

Les enjeux sont plus grands dans ce dernier tome de Ceux qui ne peuvent pas mourir. Titre qui prend toute son importance ici d'ailleurs. Je ne m'attendais pas à en apprendre autant et à découvrir une tout autre part de cet univers si particulier. Je me "plaignais" un peu au début de ma chronique du manque d'enquête, mais on creuse tout de même le passé de Gabriel, et surtout le moment où tout à basculer. Toutes les petites miettes de pain laissées au fil des deux premiers tomes prennent sens et c'est addicitf, surtout que l'on voit quelque chose se profiler. Alors oui, je sais pour un dernier tome, c'est un peu ballot me direz-vous, mais je trouve aussi bien, parfois, de laisser les héros poursuivre leur aventure. de se dire que ses chouchous continueront leur vie après que la dernière page soit tournée, c'est se dire qu'ils riront de nouveau, qu'ils trouveront d'autres obstacles, qu'ils se battront encore et toujours... mais qui'ls continueront bien à vivre. Je ne sais pas comment bien l'expliquer mais je m'imagine sans mal ce qu'ils deviendront dans leur futur et c'est un sentiment apaisant, surtout ici.

Grégoire, Gabriel et Rose... Un trio improbable à bien des égards. Et pourtant il fonctionne tellement bien. Malgré les anicroches, les maladresses, je les aime autant individuellement qu'ensemble. Les liens qu'ils ont créés sont authentiques, profonds et cela renforce encore plus mon idée qu'on se construit sa propre famille, que les liens du sang ne font pas tout. Ils sont tous les trois à fleur de peau dans cette dernière ligne droite et Karine Martins ne les épargne pas, mais ils font face. Je n'ai jamais été déçue et même si cette injustice les frappe, j'aime aussi ce qu'il devient d'eux. Impossible de ne pas parler de Jonas aussi. Un personnage plein de surprises, c'est le moins que l'on puisse dire. Son ambiguïté surtout ici crée une ambiance bien particulière. Et là encore, j'ai aimé ce que l'auteur avait construit autour de lui. Anna par contre... Elle me fait encore bouillir le sang rien qu'en écrivant son prénom... Alors passons. Maïaelle (j'espère que j'ai bien orthographié son prénom...) a été la révélation du tome pour moi. A plusieurs niveaux autant par son caractère que son passé et son essence même. Un excellent choix d'introduire ainsi ce personnage.

Si ce dernier tome de Ceux qui ne peuvent pas mourir n'a pas su autant me charmer que les précédents, il n'en reste pas moins excellent. Parfait pour une conclusion épique et à fleur de peau. Je suis plus qu'heureuse qu'un épilogue soit présent car je crois que je n'aurais pas survécu autrement. Une saga découverte un peu par hasard, et parfois le hasard fait très bien les choses. Je ne peux que vous la conseiller. Outre le fait qu'elle mélange beaucoup de genres dont je suis fan, elle possède trois atouts majeurs qui sont ses héros. Gabriel, Rose et Grégoire resteront longtemps dans mon petit coeur.
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