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Critique de Marti94


Publié en 2016, "Louise Michel, la Vierge Rouge" est le troisième roman graphique commun de Mary et Bryan Talbot qui sont respectivement auteur et dessinateur britanniques, et c'est le premier traduit en français. Tant mieux pour moi qui ne maitrise pas suffisamment l'anglais pour le lire.
Ils s'intéressent à l'histoire des femmes et proposent une biographie de Louise Michel particulièrement bien documentée. La preuve avec, à la fin de l'album, une quinzaine de pages de notes passionnantes détaillant l'histoire et les sources utilisées mais pas nécessaires à la lecture (c'est un complément).

Nous sommes à Paris le 22 janvier 1905, à la gare de Lyon, où une jeune femme attend Charlotte Perkins Gilman, sociologue et écrivaine américaine dont l'oeuvre a eu une grande influence sur le féminisme. Ce jour n'est pas ordinaire puisque c'est le jour de l'enterrement de Louise Michel que les deux femmes ont connue. Monique, la jeune femme, parce que c'est la fille d'une amie de combat qui a été blessée sur les barricades pour défendre Paris face aux versaillais en 1871 et Charlotte Perkins Gilman parce qu'elle a croisé Louise Michel à Londres pendant leurs tournées de conférences et avec qui elle a partagé la même obsession, le roman utopique.
Les deux femmes vont donc raconter ce qu'elles connaissent de Louise Michel, ses débuts à Montmartre où elle se dévoue pour les enfants défavorisés puis son engagement dans les luttes féminines en tant qu'adhérente à l'Internationale socialiste. Sa participation au siège de Paris et à la Commune. A cette époque, pour que sa mère ne soit pas inquiétée, elle se rendra aux Versaillais. Louise Michel sera condamnée à la déportation à Nouméa en Nouvelle-Calédonie où elle s'intéressera à la flore mais surtout aux problèmes des Canaques. L'amnistie de 1880 va lui permettre de rentrer à Paris, de voir l'exposition universelle de 1889 et de reprendre ses activités révolutionnaires et anarchistes jusqu'à sa mort en 1905.

Cette vie trépidante d'une femme engagée qui reste droite face à l'adversité m'impressionne car jamais Louise Michel ne cessera de défendre les valeurs d'éducation, d'égalité, de progrès.
J'ai beaucoup aimé ce roman graphique au format très agréable. Il y a juste un détail que je n'ai pas compris, c'est la référence à Franz Reichelt, un tailleur d'origine autrichienne vivant en France et qui aurait inventé le parachute. Il y a quelque chose qui a dû m'échapper.


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