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Critique de musaraneus


Assez friande du genre «document », j'ai été happée dès les premières pages par l'histoire racontée par Alexandria Marzano-Lesnevich.
Ou plutôt par les histoires racontées, car dans ce récit, Alexandria Marzano-Lesnevich entremêle sa propre histoire, celle d'une petite fille abusée par son grand père, avec le récit du meurtre du petit Jeremy Guillory, 6 ans, par un pédophile de Louisiane.
Etudiante en droit à Harvard, et farouche opposée à la peine de mort, Alexandria trouve un stage en Louisiane dans un cabinet d'avocats spécialisé dans la défense des condamnés à mort. Mais devant une vidéo du procé de Ricky Langley, le meurtrier du petit Jeremy, les souvenirs d'enfance de l'auteure refont surface. Elle se surprend à souhaiter la mort de Ricky. Cette histoire la hante.
Elle se jette alors à corps perdu dans l'étude de ce dossier, pour essayer de comprendre;
Un livre à l'écriture efficace, à la manière d'un document journalistique, qui m'a emporté car le sujet m'interpelle.
Voyageant entre la Louisiane et le New Jersey ou à grandit l'auteure, alternant les époques, les histoires se répondent et interrogent le lecteur : sur l'humanité du meurtrier, les causes de sa déviance. Sur la peine de mort, les failles du système judiciaire américain, les failles des prises en charges sociales, médicales et psychologiques. Mais il s'agit également pour l'auteure de « dire », de mettre des mots sur ce qu'elle a vécu, dans une famille où règnent les non-dits, où tout est caché, masqué, tu.
Un témoignage émouvant, d'une grande pudeur, là ou souvent le lecteur reste sur le fil, proche de l'écoeurement, dans l'histoire de Ricky Langley.
C'est pourtant ce dernier sentiment qui me pousse un émettre une petite réserve, car l'écoeurement face au foisonnement de détails, ainsi que quelques répétitions et longueurs, m'ont un peu noyés sur la fin.
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