Retrouvez les derniers épisodes de la cinquième saison de la P'tite Librairie sur la plateforme france.tv : https://www.france.tv/france-5/la-p-tite-librairie/
N'oubliez pas de vous abonner et d'activer les notifications pour ne rater aucune des vidéos de la P'tite Librairie.
Un fait divers peut-il raviver des secrets de famille si douloureux que vous les aviez totalement oublié ?
« L'Empreinte » , d'Alex Marzano-Lesnevich, c'est à lire en poche aux éditions 10/18.
Dans les livres, je découvre la sourde vibration de tout ce qui est indicible. Les personnages pleurent comme je voudrais pleurer, aiment comme je voudrais aimer, ils crient, ils meurent, ils se battent la poitrine et ils braillent de vie.
[au cours d'un enterrement]
Je savais qu'il allait pleuvoir. Mais j'aime autant, au fond, parce que c'est comme si les anges dans le ciel pleuraient.
Il n'y a aucun moyen d'échapper aux souvenirs, pas lorsqu'ils viennent de l'intérieur.
Qui sait comment chacun trouve sa place dans une famille ? Les rôles sont-ils assignés ou choisis ? Et au demeurant, même entre frères et sœurs – même entre jumeaux –, on ne grandit pas dans la même famille. On n’a pas le même passé.
Je vous affirme qu’il y a des gens qui commettent des abominations, et qui savent pendant qu’ils les comettent que ce sont des abominations, mais qui, sur le moment, choisissent néanmoins de les commettre. Ricky est l’un d’entre eux. Ces gens ne sont absolument pas fous. Ils sont mauvais.
Qui sait comment chacun trouve sa place dans une famille ? Les rôles sont-ils assignés ou choisis ? Et au demeurant, même entre frères et sœurs – même entre jumeaux – on ne grandit pas dans la même famille. On n'a pas le même passé.
... je suis contre la peine de mort. La mort, c’est ce dont j’ai peur. La mort, c’est ce qui a emporté ma sœur ; la mort, c’est ce que les adultes redoutent pour mon frère ; la mort, c’est ce dont je fais des cauchemars. À travers les livres de ma mère et les histoires de mon père, j’ai commencé à envisager la Constitution comme un document d’espoir. La loi que j’aime tant peut donc imposer la mort ? Peu importent les raisons évoquées dans les livres de droit. C’est là que ça commence : avec horreur. À partir de cet instant, je serai toujours contre la peine de mort.
Le deuil prend racine à l'intérieur des êtres.
Mon père laisse la clim à fond et j'ai beau me plaindre à lui et à ma mère, il refuse de m'écouter ou ne parvient pas à me croire. Et ce qu'il dit n'est pas faux : il a trop chaud et j'ai mal mais pourquoi irais-je penser que ma douleur doit l'emporter sur son inconfort!
C'est la logique à laquelle, je ne trouverai jamais d'explication : dans ma famille, une douleur ce sera toujours la mienne ou la tienne, à monter l'une contre l'autre et à mettre en balance, jamais une douleur collective, jamais une douleur de famille. Est-ce que ce qu'il se passe dans une famille est le problème de la famille ou le problème de celui ou de celle qui en est le plus affecté? Il a un coût ce genre d'individualisme antagoniste.
Page 179
Il n'existe pas d'histoire simple. Il n'existe pas d'histoire achevée.